Il n'aura fallu qu'un tweet pour que la "normalité" de la présidence française soit remise en cause par nos voisins européens. Hier, en affichant son soutien au concurrent de Ségolène Royal pour le second tour des législatives à La Rochelle sur Twitter, la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, s'est attirée les foudres des grandes figures du parti socialiste mais aussi les moqueries de la droite, qui parle d'un "Dallas à l'Elysée". La presse étrangère, et notamment britannique, n'a pas tardé à se saisir de l'affaire, évoquant la "saga amoureuse" qui secoue le pays.
"Guerre des roses" pour le Daily Telegraph, "première crise de la présidence" pour le Times, "première gaffe sérieuse" pour The Independent... tous les grands titres du pays se sont empressés de donner leur avis. Le correspondant du Times à Paris a ironisé sur "l'amour (qui) règne en maître en France", expliquant que l'attitude de Valérie Trierweiler était dictée par la "jalousie", citant le proverbe : "La jalousie n'est pas un défaut, c'est une preuve d'amour".
Loin de se placer dans le registre de l'humour et de l'ironie, The Guardian a affiché sa grande déception, expliquant que cette "saga amoureuse" compromettait "l'image du président normal". "Hollande a soigneusement projeté l'image d'un président normal et les pieds sur terre, mais l'animosité entre son actuelle et son ex-petite amie tourne au soap opéra entre célébrités évoquant les pires excès de la vie amoureuse très publique de Nicolas Sarkozy ", estime le quotidien de centre gauche britannique.
En France, de nombreux titres ont consacré leur Une à la première dame à l'instar de Libération, qui a titré "La première gaffe de France", du Figaro qui souligne le caractère "politique et privé" de la candidature de Ségolène Royal, ou encore du Nouvel Obs qui propose un dossier complet sur "l'affaire Trierweiler". Outre ces couvertures, c'est sans aucun doute la parodie du "ménage à trois" orchestrée par les Guignols de l'info sur Canal+ qui restera dans les annales.