La droite se rassemble pendant que la gauche s'écharpe. France 2 a programmé hier soir un prime exceptionnel pour le second tour de la primaire de la droite et du centre, qui a été marqué par l'annonce de la victoire écrasante de François Fillon face à Alain Juppé. Durant toute la soirée, Laurent Delahousse a analysé les résultats avec des experts et des élus politiques de tous bords.
Aux côtés de Daniel Cohn-Bendit et Franz-Olivier Giesbert en plateau, le journaliste a interrogé en duplex Jean-Luc Mélenchon sur l'issue de ce scrutin. "Jean-Luc, si tu te présentes à la primaire, tu peux la gagner...", a lancé en pleine interview l'ancien député européen EELV avant d'être sèchement coupé par l'ex-sénateur. "Monsieur Cohn-Bendit, est-ce que vous pouvez m'appeler par mon nom et pas par mon prénom, s'il vous plait ? Nous ne sommes pas amis, ne jouons pas la comédie", a-t-il lâché.
A ces mots, le chroniqueur d'Europe 1 a refusé de poursuivre la discussion : "Va te faire voir ! Je n'ai pas de question à lui poser. Je ne fais pas du touche-touche comme ça. On s'est toujours tutoyé et s'il n'a pas envie, qu'il aille tutoyer Castro et qu'il me foute la paix !" Après un silence froid à l'antenne, Jean-Luc Mélenchon s'est agacé qu'il "n'avait rien demandé". "Gardez votre calme, ça vaudrait mieux pour tout le monde", a-t-il suivi.
"Vous êtes d'un ridicule incroyable monsieur Mélenchon, vous vous prenez pour quelqu'un que vous n'êtes pas, monsieur Mélenchon", s'est hérissé Daniel Cohn-Bendit. Reprenant en main l'entretien, Laurent Delahousse a poursuivi son interview jusqu'au bout. "Si même toute la droite se tutoie... Ils ne s'aimaient pas tant. Alors si la gauche, on ne peut pas se tutoyer... Même si je ne suis pas d'accord avec Arnaud Montebourg, je ne dirai jamais 'monsieur Montebourg'. C'est complètement débile", a pesté Daniel Cohn-Bendit à la fin du duplex. puremedias.com vous propose de revoir la séquence.