Un problème de signalétique. Dans une décision prise en Assemblée plénière le 28 juillet dernier et publiée ce jeudi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a fait savoir qu'il intervenait auprès de France Télévisions après la diffusion d'un viol dans "Plus belle la vie".
Le mercredi 28 avril 2021, à 20h, France 3 avait diffusé un épisode inédit de son feuilleton dans lequel l'un des personnages avait été victime d'une agression sexuelle. En effet, lors de la diffusion de la fiction, les téléspectateurs avaient été témoins du viol du commandant Nebout, incarné par Jérôme Bertin, au cours de son service. Une séquence qui avait fortement choqué les téléspectateurs qui avaient saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes avaient pointé du doigt ce choix de diffuser une telle scène à une heure de grande écoute.
La veille, dans "Culture Médias" sur Europe 1, Géraldine Gendre, productrice de "Plus belle la vie", avait confié la nécessité de "briser le tabou" qui entoure les violences sexuelles masculines. Egalement présent au micro de Philippe Vandel, Jérôme Bertin avait estimé que "c'était une scène très intense" : "C'est tellement difficile de jouer des choses comme ça, car on se met à nu. Ca m'a pas mal secoué, je n'étais pas dans mon état normal pendant le tournage, j'étais très impliqué et une des conséquences, c'est que j'avais du mal à dormir".
Dans sa décision, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a considéré qu'"au regard de la violence de ces scènes et des images suggérées d'un viol", l'épisode aurait dû être accompagné d'une signalétique "déconseillé aux moins de 12 ans". Par conséquence, le CSA a demandé à France Télévisions "d'en tenir compte en cas de rediffusion de ce programme" et a assuré aux plaignants "sa préoccupation constante de veiller au respect de la protection du jeune public dans les médias audiovisuels".