Yvette Horner met les choses au clair. Invitée par l'avocat Gilbert Collard à rejoindre son parti - le Front National - la plus célèbre des accordéonistes de France a démenti tout soutien à Marine Le Pen. Dans un entretien accordé au JDD, Me Collard avait en effet déclaré : "Il y a quelqu'un que je voudrais voir nous rejoindre, mais j'ai perdu son numéro de téléphone. C'est une amie, j'ai dîné avec elle plusieurs fois, je l'adore. C'est Yvette Horner. Alors, si par votre intermédiaire, je peux lui faire passer un message..."
Face à ces déclarations, l'accordéoniste de 89 ans a donc tenu à vivement réagir dans un communiqué, où elle nie toute implication politique de sa part : "Maître Collard sur son arbre perché a, paraît-il, émis le souhait de m'enrôler dans les troupes qui soutiennent Madame Le Pen. Encore faudrait-il que cette dame qui me trouve trente ans de retard mette sa propre pendule à l'heure. Que l'on sache que je ne soutiens personne car la Musique ne se récupère pas. Elle appartient à tous."
L'artiste met ainsi les points sur les i et revient au passage sur la polémique qui l'avait opposée à Marine Le Pen. Lors d'un débat télévisé en février dernier avec Jean-Luc Melenchon, la présidente du Front National avait en effet reproché à son interlocuteur d'avoir "trente ans de retard" et l'avait qualifié de "Yvette Horner de la politique". En colère, l'artiste avait alors répondu à la leader frontiste dans un entretien à puremedias.com : "Quand elle dit que j'ai trente ans de retard, elle va voir dans quelques semaines que c'est elle qui a trente ans de retard".