Nikola Karabatic a fait la tournée des médias, hier mardi, pour se défendre dans l'affaire du match truqué Cesson-Montpellier qui s'est tenu le 12 mai dernier. Sur RTL, Canal+ et les chaînes d'information, le leader du club MAHB a tenté de se justifier. Interrogé d'emblée par Gilles Bouleau sur les paris et non le trucage présumé du match, Nikola Karabatic a opposé la ligne de défense de son avocat : il était au tribunal de Montpellier mardi pour le match présumé truqué et non pour les paris effectués par ses proches.
"Ce que vous dites est faux, la décision n'a pas été refusée, les avocats ont démandé la suppresion de mon contrôle judiciaire mais la décision va être donnée le 25 octobre, donc cela n'a pas été refusé", a-t-il expliqué en préambule. Il a ensuite été interrogé par le journaliste de TF1 sur les paris de sa compagne, qui a joué la défaite de son équipe. "Vous-même, vous saviez que c'était interdit, vos alliés n'ont pas le droit de parier, pourquoi avez-vous laissé faire ?", a lancé Gilles Bouleau.
"Tout ce déferlement médiatique et juridique ne repose pas sur les paris. Vous êtes en train de me dire que ma copine a parié, mais ce n'est pas pour ça qu'on est jugés, ce n'est pas pour ça qu'on est traités comme les ennemis publics numéro un. On nous accuse d'avoir truqué le match, et c'est ça qui est très grave (...) Ce qu'on essaye de faire comprendre à tout le monde, c'est que le match n'a jamais été truqué. C'est pour ça que toute cette affaire a éclaté, ce n'est pas pour une affaire de paris mais pour une affaire de trucage et de tricheries, il faut bien que les gens comprennent", s'est défendu Karabatic, refusant d'établir un lien de cause à effet.
Gilles Bouleau insite, Karabatic s'en tient aux faits : "Ce n'est pas la question, le fait que des joueurs aient parié, c'est disciplinaire, ils vont s'en expliquer avec la ligue nationale, la fédération, le club, ça ne fait pas la Une du JT ça, ça fait trois lignes. Ici on est dans quelque chose de plus grave, perdre délibérément un match, c'est de ça qu'on nous accuse (...) C'est pour ça qu'on a fait un théâtre de ma personne".
Sur Canal+, Karabatic a parlé de "cauchemar" depuis l'éclatement de l'affaire. "Tout était résumé à moi et mon petit frère, c'était ma tête dans les journaux télé, sur les journaux en Une, les titres, mon nom a été sali, on m'a accusé des pires horreurs, c'est une injustice qu'on vit", a-t-il dénoncé.