C'est une série événement devenue phénomène de société. Ce printemps, "13 Reasons Why", série en treize épisodes mise en ligne par Netflix le 31 mars dernier, a créé l'événement. Co-produite par Selena Gomez, cette série librement adaptée du roman éponyme de Jay Asher, met en scène le personnage d'Hannah Baker. Jeune lycéenne victime de harcèlement scolaire et atteinte de dépression, celle-ci décide de mettre fin à ses jours. Mais avant de commettre ce geste, elle a enregistré treize cassettes audio, destinées à douze de ses camarades, dans lesquelles elle explique les raisons qui l'ont poussée à s'ôter la vie.
Portée par la jeune comédienne Katherine Langford, la série a laissé ses adeptes sur leur faim, après un épisode final riche en cliffhangers. Ceux-ci ont donc très vite commencé à se poser la question d'une éventuelle saison 2, à l'instar des fans de "Big Little Lies", la série de HBO qui est elle aussi adaptée d'un roman. L'engouement du public pour "13 Reasons Why" et les nombreuses libertés prises par les scénaristes par rapport au roman de Jay Asher laissent fortement penser que Netflix ne devrait pas longtemps hésiter avant de renouveler la série.
Cette semaine, Brian Yorkey a ajouté de l'eau au moulin de cette hypothèse dans une interview accordée au "Hollywood Reporter". Le créateur et co-scénariste de la série a affirmé qu'il y avait "clairement encore des choses à dire", précisant qu'il aimerait "continuer le dialogue de cette histoire". Le showrunner a également révélé qu'en cas de saison 2, Katherine Langford restera l'actrice principale de la série. "L'histoire d'Hannah n'est pas terminée. Elle fait partie intégrante du prochain chapitre de l'histoire" a-t-il expliqué, rappelant que "Les allées et venues entre le passé et le présent" sont "un des éléments fondamentaux" de la série.
Très largement consommée par un public adolescent, "13 Reasons Why" a généré de nombreuses réactions - plus d'une dizaine de millions sur Twitter ! - et suscité l'inquiétude des autorités en Amérique du Nord. Au Canada, le gouvernement du Québec a alerté les établissements scolaires sur des "situations préoccupantes en lien avec le suicide". En France, le ministère de l'éducation nationale a fait savoir à puremedias.com qu'il n'avait pas eu de "remontées particulières" au sujet de la série, précisant que chaque établissement scolaire est libre de décider s'il souhaite en parler à ses élèves.