En cette rentrée 2012, Arte mise beaucoup sur "Ainsi soient-ils". Cette série de 8 x 52 minutes, qui sera programmée à partir du 11 octobre, se passe dans un séminaire parisien. Elle met en scène cinq futurs prêtres partagés entre leurs idéaux de jeunesse et la rigueur de leur engagement, et confrontés aux réalités d'un monde extérieur plus complexe qu'il n'est écrit dans la Bible.
Après plusieurs projections, notamment au festival Séries Mania, la série fait l'objet d'un très bon bouche à oreille. Du coup, la chaîne franco-allemande veut absolument communiquer sur cette fiction afin que le public ne s'arrête pas au thème de la prêtrise, à priori pas très fédérateur. Pour cela, elle mise sur une bande-annonce très efficace qui sera diffusée dans les cinémas.
Mais, comme Arte l'avait déjà fait ce printemps avec la série danoise "Borgen", elle a également commandé à l'agence BDDP & Fils une grande campagne print. Depuis aujourd'hui, la chaîne affiche ces trois visuels dans la presse, dans les gares et les métros parisiens ainsi que dans les rues de Strasbourg. Ils illustrent les tentations auxquelles sont confrontées les 5 jeunes séminaristes de la série : l'argent, la violence et le sexe. Le slogan "Dieu reconnaîtra les siens" fait sourire.
"C'est une campagne pour faire découvrir la série. On a joué la carte de la provocation afin de dédramatiser le sujet et toucher un public plus jeune amateur de séries", a expliqué à puremedias.com Olivia Olivi, la chef du service publicité et marketing de Arte France. Quelques jours avant le début de la diffusion, la chaîne lancera une autre série de visuels autour du slogan "Faites une croix sur vos jeudis".
"Nous avons décidé de communiquer sur "Ainsi soient-ils" en particulier car elle nous semble emblématique de ce que propose Arte. Cette série fait partie de ces programmes qui prouvent que nous ne sommes pas qu'une chaîne qui diffuse des documentaires historiques sérieux", poursuit Olivia Olivi. Une mise en abyme qui rappelle ce que Canal+ est capable de mettre en place autour de ses fictions françaises ("Borgia" notamment) même si la chaîne cryptée dispose de moyens de communication nettement plus importants que ceux d'Arte.