Un énième coup de sang. Hier soir, Gilles Bornstein et Adrien Rohard recevaient dans le rendez-vous de Franceinfo, "Votre instant politique", Jean-Luc Mélenchon. Le député de la France insoumise a notamment été invité pour commenter l'actualité française, en tant que candidat à l'élection présidentielle de 2022. Au cours de l'entretien, l'échange s'est tendu lorsque Gilles Bornstein a questionné le parlementaire au sujet de certains propos de François Ruffin.
"Il dit au gouvernement, à l'Assemblée nationale : 'Je ne reconnais plus votre autorité'. Est-ce que c'est bien républicain comme comportement ?", a demandé le présentateur. "Ecoutez, je vous propose de l'interroger vous-même, de l'inviter sur votre plateau et de lui demander le fond de sa pensée. Attendez ! Ce n'est pas l'armée, mon truc. C'est un groupe parlementaire !", a répondu vivement Jean-Luc Mélenchon. Et de préciser : "Chaque parlementaire parle librement. Il s'est exprimé à sa manière !". "C'est vous que j'ai sous la main", a glissé le journaliste.
Le leader du mouvement de gauche a souligné qu'il n'aurait pas prononcé les mêmes mots que François Ruffin concernant l'autorité du gouvernement : "François remplit un rôle d'éclaireur que je juge fondamental. François exprime quelque chose qui est dans la population française". "Jean-Luc Mélenchon, vous êtes candidat à l'élection présidentielle. Il est légitime que je vous demande si vous prônez la désobéissance civile", a enchaîné Gilles Bornstein. "Ce n'est pas ça que vous faites. Ce que vous espérez, c'est que Ruffin ayant dit une chose, moi que je dise le contraire et que demain on ait un petit buzz 'Mélenchon et Ruffin, la guerre' ! Allez vous faire voir !", a lancé Jean-Luc Mélenchon, énervé.
"Pourquoi vous me parlez comme ça ?", a réagi, étonné, le présentateur de Franceinfo. "Parce que votre procédé est fourbe !", a répliqué l'homme politique. "C'est normal... Vous êtes tous les deux députés d'un même groupe. Il dit une chose. Je voulais savoir si vous étiez sur la même ligne", a répondu Gilles Bornstein, relançant sa question sur "la désobéissance civile". "Je suis candidat à l'élection présidentielle. Par définition, je ne peux pas appeler à la désobéissance", a conclu Jean-Luc Mélenchon. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.