Selon l'AFP ce mercredi, la Cour de cassation a définitivement débouté l'ancien patron de la chaîne Equidia, Eric Brion, qui poursuivait en diffamation la journaliste Sandra Muller. Cette dernière avait accusé dans des tweets en 2017 Eric Brion de harcèlement sexuel. Des messages qui avaient lancé le mouvement #BalanceTonPorc, équivalent français du #MeToo.
En première instance en octobre 2019, le tribunal de Paris avait condamné Sandra Muller pour "diffamation", à verser 15.000 euros de dommages et intérêts à Eric Brion et 5.000 euros au titre des frais d'avocats. Elle avait alors décidé de faire appel de cette décision.
En mars 2021, la Cour d'appel lui avait donné raison. "Même si Eric Brion a pu souffrir d'être le premier homme dénoncé sous le #balancetonporc, le bénéfice de la bonne foi doit être reconnu à Sandra Muller", avait estimé la justice. Comme le rapporte l'AFP, la Cour de cassation a confirmé aujourd'hui l'appréciation de la Cour d'appel selon laquelle les propos de Sandra Muller reposaient "sur une base factuelle suffisante" pour leur reconnaître "le bénéfice de la bonne foi". La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire ajoute que les propos incriminés contribuaient bien à "un débat d'intérêt général sur la dénonciation de comportements à connotation sexuelle non consentis de certains hommes vis-à-vis des femmes".