La série la plus angoissante de Netflix reprend enfin du service. Le site de vidéo à la demande a mis en ligne ce mercredi les trois épisodes qui composent la saison 5 de "Black Mirror". Une version raccourcie - la saison précédente en comptait six - compte tenu de la sortie fin 2018 de l'épisode interactif spécial "Bandersnatch" qui a nécessité un long développement. Chaque épisode constitue toujours une histoire indépendante pour cette série d'anthologie écrite par Charlie Brooker, qui assure également la production exécutive avec Annabel Jones.
Au programme de cette nouvelle salve pour la série britannique qui pointe les dérives des nouvelles technologies : "Striking Vipers" met en scène deux vieux amis de fac dans la réalité virtuelle de leur jeu vidéo préféré ; "Smithereens" voit un chauffeur londonien provoquer une crise internationale lorsqu'il kidnappe un employé travaillant pour un grand réseau social et "Rachel, Jack et Ashley Too", avec la chanteuse Miley Cyrus en guest, évoque une adolescente solitaire qui se prend de passion pour une poupée robotisée inspirée d'Ashley O, sa chanteuse préférée, alors que la vie de la vraie starlette s'effiloche peu à peu.
Outre la star internationale, les spectateurs retrouveront au fil des épisodes Anthony Mackie ("Avengers: Endgame"), Yahya Abdul-Mateen II ("Aquaman"), ou encore Topher Grace ("BlacKkKlansman").
Les premières critiques sur cette saison 5 sont assez mitigées. Si "Le Parisien" juge les deux premiers épisodes réussis, le journal a été déçu par le volet porté par Miley Cyrus. "On a presque l'impression de regarder une fiction d'une chaîne Disney", juge la journaliste. De son côté, "Les Inrocks" se montre plus sévère sur l'ensemble de la saison, pointant le recyclage de thèmes précédemment abordés. "'Black Mirror' saison 5 se nourrit de ses propres restes, qu'elle régurgite sous la forme alléchante d'un plat tout juste sorti du four mais dont quelques bouchées suffisent à révéler le goût de réchauffé. (...). Jadis en avance sur les attentes des spectateurs, 'Black Mirror' tente désormais de s'accorder à leurs désirs, et gagne en tendresse ce qu'elle a perdu en mordant", souligne l'hebdomadaire culturel.