Les téléspectateurs ont découvert son histoire dans "Fin de vie, pour que tu aies le choix", documentaire dans lequel sa compagne, la journaliste et médecin Marina Carrère d'Encausse, prend parti – sans se cacher – en faveur de règles régissant l'aide active à mourir. Le médecin Antoine Mesnier, qui se sait condamné par la maladie de Charcot, était l'invité de Johanna Ghiglia ce lundi 11 mars 2024 dans "Télématin" sur France 2 pour commenter l'annonce d'Emmanuel Macron du jour. Quelques heures plus tôt, le président de la République a tranché, dans une interview commune à "Libération" et à "La Croix", la périlleuse question des recours du patient en fin de vie et acté qu'un texte de loi qui prévoit la possibilité de demander une aide à mourir, sous des conditions strictement encadrées, serait présenté en Conseil des ministres en avril 2024.
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Traversé par un tas d'émotions contraires depuis l'annonce de sa maladie, Antoine Mesnier invite à "être très modéré" dans le débat qui va s'ouvrir sur la fin de vie. "Quand j'apprends cette maladie, je vous promets que je n'ai pas envie de gagner, j'ai envie de mourir de suite. J'ai envie de prendre une voiture et me jeter dans le Pays basque du haut d'une colline. Je rêve de faire un infarctus", énumère le médecin.
Quand l'infarctus qu'il appelle de ses voeux se produit finalement au mois de juillet 2023, il fait volte-face. "J'appelle le Samu et je leur dis 'Venez vite me chercher'. Ils m'envoient un hélicoptère. Je me suis fait le diagnostic, je me suis sauvé. Ce qui veut dire que mon opinion sur la maladie et sur la mort a beaucoup évolué", a-t-il analysé.
Avant d'être pris par l'émotion quelques secondes plus tard : "À l'instant où je vous parle, c'est très émouvant", a-t-il confié à Johanna Ghiglia. "Je viens d'être grand-père à l'instant. On a envie de vivre dans ces cas-là. Tant que je bouge mes bras, que je peux la prendre dans mes bras...", a-t-il conclu en évoquant l'arrivée de Lila. puremedias.com vous propose de visionner cette séquence qui s'est achevée sous les applaudissements.
Autre personnalité des médias à être atteinte de la maladie de Charcot, Charles Biétry, ancien directeur des sports de Canal+ et de TF1 passé aussi par la direction de beIN Sports, voit dans le projet de loi à venir "un premier pas".
"J'ai réussi à bien vivre, je n'ai pas envie de mal mourir. La maladie de Charcot m'a déjà privé de l'usage des jambes et de la parole. Bientôt, ce sera la respiration accompagnée de souffrances pour moi et les miens. Cette loi, un premier pas, peut nous offrir liberté et dignité. Merci", a-t-il écrit dimanche 10 mars 2024 sur X.