Tension inhabituelle sur franceinfo:. Hier soir, la chaîne info du service public organisait un débat sur la question de la violence de la police, après le passage à tabac d'un producteur de musique, Michel Zecler, par plusieurs policiers. La discussion a rapidement abordé la question du racisme, alors que les policiers ayant violenté Michel Zecler sont également accusés d'avoir proféré des insultes racistes à son encontre. Florence Portelli, conseillère régionale d'Ile-de-France Libre ! a notamment déclaré sur le plateau avoir subi du racisme, s'étant notamment fait traiter de "sale blanche" lorsqu'elle est devenue maire de sa commune, Taverny.
Cette sortie a provoqué la colère de Manon Aubry, députée européenne La France insoumise, également présente en plateau. "Je m'étouffe ! Vous parliez de racisme envers vous ? Mais pardon ! Savez-vous ce que c'est le racisme ? Ca me fait vomir", a lancé Manon Aubry à Florence Portelli, assurant ensuite que cette dernière n'avait "aucune idée" de ce qu'était le racisme. Florence Portelli a alors rétorqué que sa mère, d'origine italienne, s'était fait traiter de "sale macaronie" lorsqu'elle est arrivée en France. "'Sale macaroni', ce n'est pas une insulte raciste ?", a alors demandé l'élu d'Ile-de-France à Manon Aubry.
"Non, ce n'est pas une insulte raciste", a répondu la députée européenne LFI, provoquant la surprise sur le plateau. "Évidemment que c'est déplorable et condamnable", a-t-elle tenté de corriger, avant de lancer : "Soyons très clair : ceux qui subissent au quotidien les insultes, des contrôles au faciès (...), ce sont des gens de couleur dans les quartiers populaires". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Dans un tweet publié après le débat, Manon Aubry a tenu à revenir sur ses propos. "'Sale macaroni' est une insulte raciste dont sont victimes les immigrés italiens. Je suis solidaire de tous ceux qui l'ont subi ou le subiraient. Et de tous ceux qui sont aujourd'hui ciblés en raison de leur origine ou couleur de peau. Le racisme n'a pas sa place en République !".