Avant-première puremedias.com Elise Lucet a encore frappé. Ce soir, France 2 propose en première partie de soirée un nouveau numéro de "Cash Investigation", son magazine d'enquête produit par l'agence Première Ligne. Cette semaine, le magazine s'intéresse aux "travailleurs détachés", ces salariés venus du Portugal, de Roumanie ou de Pologne qui font le bonheur des entreprises du BTP ou de l'agroalimentaire, car ils coûtent beaucoup moins cher que les salariés français.
Aujourd'hui, on en compte environ 230.000 sur le sol français. Mais bien souvent, ils ne seraient pas assez low cost pour certaines multinationales qui n'hésiteraient pas à frauder, imposant des salaires au rabais et des horaires de forçat, ou pire encore, qui ne les déclareraient pas. Il y aurait ainsi 300.000 détachés illégaux. France 2 propose une enquête signée Sophie Le Gall sur cette "évasion sociale" qui coûterait à notre système de protection sociale près de 400 millions d'euros.
Les équipes de "Cash Investigation" sont allées à Dunkerque, sur l'un des plus gros chantiers français piloté par EDF, où des ouvriers roumains, embauchés par un sous-traitant italien, travaillaient plus de 56 heures par semaine pour un salaire inférieur au SMIC. Le magazine a aussi enquêté sur l'agence d'intérim européenne Atlanco, basée en Irlande, qui fournit des intérimaires étrangers à des entreprises françaises sans payer leurs cotisations sociales. Et, les journalistes de France 2 se sont également intéressés à des chauffeurs de poids lourds des pays de l'Est exploités alors qu'ils travaillent pourtant pour une filiale de la SNCF.
Comme d'habitude, Elise Lucet s'est rendue sur le terrain pour rencontrer des dirigeants qui refusent obstinément de répondre à ses équipes. Parmi eux, Philippe Bonnave, PDG de Bouygues Construction, s'est estimé "traqué" par la chaîne publique. Dans cet extrait, que puremedias.com vous propose en avant-première, le dirigeant appelle Elise Lucet pour obtenir avant la diffusion de l'émission une copie des bandes de leur rencontre. Une demande qu'il qualifie de "documentaire" et "privée".
"C'est pour analyser mon comportement et voir si je peux m'améliorer dans certaines situations", a expliqué au téléphone Philippe Bonnave à la présentatrice du 13 Heures de France 2, qui a évidemment filmé la conversation. On apprend ainsi qu'une filiale du groupe Publicis, le géant de la communication français, proposait ses services aux grands patrons pour leur apprendre à bien réagir face aux équipes de "Cash investigation".