France 2 a diffusé un numéro inédit de "Cash investigation" le mardi 17 septembre 2024. L'émission, qui a été centrée sur les liens entretenus par Emmanuel Macron avec le cabinet de conseil McKinsey, a été ponctuée d'un accrochage entre Elise Lucet et Jean-Michel Blanquer.
La journaliste s'est rendue à la Maison de l'Amérique latine à Paris pour confronter l'ancien ministre de l'Education nationale sur la commande d'une mission à McKinsey qui a coûté 496.800 euros à l'État. Après s'être caché derrière un mur pour s'entretenir avec Élise Lucet, il a brutalement mis fin à l'échange en lui tapotant sur l'épaule.
"Allez, merci, au revoir ! Vos méthodes ne sont pas celles d'une démocratie. Vous êtes dangereuse par vos façons de faire. Vous n'êtes pas le parquet, n'est-ce pas ? Vous n'êtes pas non plus l'Assemblée nationale et le Sénat", a-t-il lancé, agacé, à son interlocutrice avant de conclure en fermant la porte derrière lui : "Je vous ai répondu, il y a des milliers de journalistes qui me demandent des milliers de choses mais on n'est pas obligés de répondre à toutes vos questions tout le temps".
Jean-Michel Blanquer est revenu sur son accrochage avec Élise Lucet dans l'émission "Le Figaro La Nuit" le mercredi 18 septembre 2024. L'ancien pensionnaire de la rue de Grenelle a maintenu que "certaines façons de faire fragilisent la démocratie". "Dans ce cas-là, c'est un sujet sur lequel je n'ai absolument rien à me reprocher, mais avant de parler du fond, j'étais en train de commencer une conférence dans un lieu qui n'est pas public, d'un seul coup, vous avez une caméra qui surgit et qui vous dit : 'Expliquez-vous sur l'affaire McKinsey...", a-t-il expliqué.
L'ex-ministre d'Emmanuel Macron a défendu l'attitude qu'il avait eu à l'égard d'Élise Lucet. "Je n'ai pas de raison d'immédiatement répondre à quelqu'un qui vient m'agresser de cette façon-là. Même un policier doit avoir un mandat pour venir vous interroger. Vous imaginez, si j'allais interroger madame Lucet à la sortie de son domicile en lui posant des questions sur une chose avec laquelle elle n'a en réalité pas grand-chose à voir ?", a-t-il poursuivi, tout en qualifiant "d'inquiétantes" les méthodes employées par l'animatrice.
"J'avais répondu par SMS à ses questions (...) Je me méfie de ce genre d'émissions qui sont faites pour faire des montages, où le but n'est pas d'arriver à une vérité, mais de démontrer une thèse établie à l'avance", a ajouté Jean-Michel Blanquer. Il a estimé qu'il fallait se défendre face à des méthodes jugées "pas correctes". "Je ne dis pas qu'Élise Lucet n'a pas fait de bonnes choses par ailleurs, mais en tant que citoyen, j'ai le droit de ne pas être agressé par quelqu'un", a-t-il conclu.