L'affaire avait fait grand bruit. En septembre 2012, le quotidien Libération faisait sa Une sur les rumeurs d'exil en Belgique du PDG de LVMH, Bernard Arnault. Pour l'occasion, le journal de gauche n'avait pas fait dans la dentelle en titrant "Casse-toi riche con !", une référence au "Casse-toi pauvre con !" de Nicolas Sarkozy au salon de l'agriculture en 2008.
Cette Une avait vite créé une importante polémique. Le groupe de luxe français avait ainsi fait part de son intention d'assigner en justice le journal pour "injures publiques" dénonçant à cette occasion "l'extrême vulgarité et la violence du titre du quotidien". Dans la presse, le débat sur cette Une avait été vif. Le dessinateur du Monde, Plantu, s'était ainsi publiquement moqué du choix des journalistes de Libé. Plus grave encore pour le quotidien de Nicolas Demorand, plusieurs marques, choquées, avaient tenu à montrer leur solidarité avec le patron de LVMH en annulant leurs campagnes de publicité dans le journal. On avait à l'époque évoqué le chiffre de 150.000 euros de manque à gagner pour Libération.
Malgré tout cela, l'affaire semble finalement s'être réglée à l'amiable. Alors que le procès en correctionnelle devait se tenir le 4 octobre prochain, les deux parties sont parvenues à trouver un terrain d'entente. Selon une source judiciaire citée par l'AFP, Bernard Arnault aurait ainsi décidé de mettre un terme à l'action en justice qu'il avait entamée. "Il y a un accord", a confirmé Me Yves Baudelot, avocat de Bernard Arnault, à l'agence de presse, sans en préciser la nature.