La justice siffle la fin du match. Selon une information de "Capital", David Ginola a perdu son procès contre France Télévisions le 25 mai dernier. L'ex-joueur de football avait accusé le magazine de France 2, "Complément d'enquête", d'atteinte à la vie privé, après que l'émission a diffusé des propos recueillis à son insu.
Rappel des faits. En mai 2018, à quelques semaines de la Coupe du monde en Russie, "Complément d'enquête" avait dressé un portrait du sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps. Le programme avait relaté des propos de David Ginola, amer de n'avoir pas participé à la Coupe du monde de 1998, et accusant Didier Deschamps d'avoir fait en sorte de l'évincer : "Si je n'ai pas fait la Coupe du monde 1998 c'est à cause de lui". "C'est quelqu'un qui pour moi m'a empêché de réaliser mon rêve. (...) Ne me demandez pas, s'il vous plaît, de parler d'un événement qui a fait pleurer toute ma famille (...), de parler de quelqu'un qui fait partie des personnes qui ont refusé que je fasse partie des 23", avait-il déclaré.
Estimant qu'il n'avait pas donné son accord pour participer à "Complément d'enquête", David Ginola avait décidé à l'époque de poursuivre en justice le groupe France Télévisions. Il avait notamment demandé 8.000 euros de dommages et intérêts en "réparation de ses préjudices moral, d'image et professionnel".
En première instance, fin 2020, il avait été débouté par le tribunal judiciaire de Paris qui avait considéré que "l'immense déception ressentie" par David Ginola était connue avant la diffusion de "Complément d'enquête". Il a également estimé que Didier Deschamps était une personnalité qui intéressait les gens à l'aube de la Coupe du monde en Russie, "fait d'actualité dont il était légitime pour la presse de rendre compte". Insatisfait, l'ancien présentateur de M6 avait décidé de faire appel de la décision.
Ainsi, le 25 mai dernier, la Cour d'appel de Paris a confirmé le jugement de première instance. Elle a considéré que "la diffusion d'informations déjà notoirement connues du public n'est pas constitutive d'atteinte au respect de la vie privée". L'ancienne figure du Paris Saint-Germain, par la voix de son avocat, a dénoncé une décision "choquante". "Les deux journalistes qui ont interviewé mon client se sont revendiqués du service public pour le piéger. Ils lui ont expliqué ne vouloir que discuter, mais n'ont pas respecté cette promesse. C'est indigne du service public", a confié son conseil auprès de "Capital", ne souhaitant pas "épiloguer davantage" et annonçant ne pas se pourvoir en cassation.