Olivier Véran, acte 2. Après son coup de sang devant la représentation nationale mardi, le ministre de la Santé était auditionné hier par les députés qui composent la commission d'enquête sur la crise de la COVID-19. Pendant deux heures et demie, il a répondu à des questions sur la première et la deuxième vague d'épidémie et en a profité pour alerter les députés sur la recrudescence de fausses informations sur les réseaux sociaux dans cette période compliquée sur tous les plans.
"En ce moment, on entend beaucoup de choses, a-t-il débuté. Il y a un fait qui circule, sur Facebook, sur Twitter et qui est beaucoup relayé, qui dit qu'on donnerait 5.000 euros de prime à un hôpital quand il déclarerait un patient décédé du COVID". Faisant référence à son coup d'éclat de la veille, le ministre a précisé : "Je vais essayer de rester calme, mais je trouve ça insultant pour les soignants, pour les médecins, pour les équipes, pour les familles de malades, pour les malades eux-mêmes".
Et le ministre de la Santé de poursuivre ainsi son analyse de la situation : "Notre pays est pollué par de fausses informations de ce type-là, qui sont véhiculées et qu'on reçoit tout le temps". De même, Olivier Véran a pointé ceux qui dénoncent une crise sanitaire imaginaire ou qui déplorent le manque d'anticipation du gouvernement face à la seconde vague après avoir affirmé qu'il n'y en aurait pas.
"Je crois qu'à un moment donné, il faudra quand même qu'on ait un travail sur ce sujet-là. En période de crise, que ce soit une crise épidémique ou d'autre nature, ce genre de diffusion de fausses informations, c'est presque de la haute trahison. Je trouve que c'est grave au moment où la nation doit être soudée", a-t-il conclu en employant ce terme fort, même si le crime de haute trahison n'existe plus dans le droit pénal français. Le ministre de la Santé a ensuite enchaîné sur un autre sujet. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.