Il répond à ceux qui l'accusent de sensationnalisme et de récupération médiatique. Fanfare, majorettes, incrustation de feux d'artifice à l'écran... Mercredi soir, Cyril Hanouna a fêté en grande pompe les belles audiences de "Touche pas à mon poste !". Entre 20h53 et 21h16 la veille, la dernière partie de l'émission a réuni une moyenne de 2,01 millions de fidèles selon Médiamétrie, pour une part de marché de 9,2% auprès de l'ensemble du public. Un record d'audience historique célébré en présence de plusieurs membres de la direction, parmi lesquels le patron de C8 Franck Appietto, et le directeur des programmes, Vincent Pujol.
Cette célébration a-t-elle lieu d'être au vu du contexte dans lequel elle intervient ? La question a agité plusieurs heures les réseaux sociaux. L'émission de mardi était en effet largement consacrée à l'affaire Lola, prénom de cette adolescente de 12 ans tuée le 14 octobre dernier dans des conditions épouvantables à Paris. "Alors il y en a qui ont dit 'Oui, ils ont fêté les audiences'. Hier, on fêtait le début de saison", a tenté, ce jeudi dans "Le 6 à 7", de rectifier l'animateur bien qu'un trophée mentionnant la date (18/10/2022) et l'audience de la veille (2,010 millions de téléspectateurs) a été fabriqué à l'occasion du record.
"Sachez-le quand on fait deux millions (de téléspectateurs, ndlr) deux jours de suite, il y a tous les abrutis sur les réseaux sociaux qui commencent à se mettre sur nos têtes, tous les jaloux, tous les rageux", a conspué Cyril Hanouna. "J'ai envie de leur dire 'Les chéris, ne vous inquiétez pas, on va continuer à faire deux millions et ça va bien se passer. Une référence aux propos décriés tenus le 8 février dernier par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à Apolline de Malherbe sur BFMTV. Et Cyril Hanouna de conclure sans état d'âme : "Donc arrêtez de trouver des trucs voilà pour essayer de nous chercher des poux dans la tête", a-t-il conclu, avant d'annoncer une nouvelle fois en plateau l'entrée digne d'Aladdin de son patron Franck Appietto. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
L'animateur a pourtant multiplié cette semaine la programmation de débats controversés sur l'affaire Lola, allant jusqu'à remettre en cause l'Etat de droit. Au cours de celui de mercredi soir par exemple, de nombreux chroniqueurs ont appelé à condamner la principale suspecte de ce crime à "la vraie perpétuité", comprenez par là la prison à vie, et à rejeter en bloc l'hypothèse - qui n'est pour l'heure pas vérifiée - de son irresponsabilité pénale. "Je vais vous dire quelque chose qui va peut-être choquer mais pour moi, si on a toutes les preuves, c'est perpétuité directe. Je suis désolé. Il n'y a pas d'altération ni de non-discernement", a déclaré l'animateur. "C'est le genre de cas où, fou ou pas fou, elle doit être en prison. Elle ne doit pas être soignée", a-t-il poursuivi.
"Moi je les condamne les fous, peut-être même plus que quelqu'un de normal. A partir du moment où il vrille, ça y est c'est fini, pour moi il ne ressort plus. Il reste enfermé jusqu'à la fin de ses jours", a rebondi Raymond. "En quoi le fait d'être fou ça change les choses ? En quoi cela atténue la gravité des faits ?", a fait mine de s'interroger Guillaume Genton.
Delphine Wespiser est, elle, allée jusqu'à évoquer la possibilité de recourir à la peine de mort. "Pourquoi on se bouche à chaque fois les oreilles ? Parce qu'à un moment effectivement, les crimes et les criminels changent. On a des terroristes, on a des gens qui récidivent... Faites une fois un sondage et on va voir ce que pensent vraiment les Français...", a demandé l'ancienne Miss France, accusant Georges Fenech, magistrat honoraire et porteur de la loi sur l'irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental en 2008, bien isolé pour la défendre, d'être "hors-sol".
À noter que ce n'est pas la première fois que "TPMP" rouvre le débat sur la peine de mort. A l'occasion de l'ouverture du procès de Nordahl Lelandais, fin janvier 2022, Kelly Vedovelli avait déclaré : "Moi mon avis c'est peine de mort, clairement". Matthieu Delormeau avait surenchéri : "Il faudrait faire un référendum ou relancer la peine de mort dans certaines conditions".