Un discours attendu. Cet après-midi, le Premier ministre Edouard Philippe a présenté à l'Assemblée nationale le plan de déconfinement préparé par son gouvernement. Un discours retransmis sur les chaînes d'information en continu, mais aussi sur les chaînes historiques. Parmi les nombreuses annonces, l'une des principales porte sur la réouverture de tous les commerces à partir du 11 mai, à l'exception des cafés et des restaurants, si la situation sanitaire le permet.
Mais, à mesure que son allocution d'une heure touchait à sa fin, Edouard Philippe s'est montré de plus en plus offensif. Il est ainsi revenu sur tous les commentaires souvent très critiques postés par les internautes sur les réseaux sociaux à l'encontre des décisions prises, renommés "les réseaux pas très sociaux et colériques" par le chef du gouvernement.
Edouard Philippe a également fait référence à la télévision et aux nombreuses émissions et autres journaux qui ont basculé en édition spéciale depuis le début du confinement pour suivre l'évolution de la situation, avec bien souvent le recours à des experts en plateau. L'occasion pour le Premier ministre de sortir l'artillerie lourde pour mieux dénoncer la vacuité de certaines analyses : "J'ai été frappé depuis le début de cette crise par le nombre de commentateurs ayant une vision parfaitement claire de ce qu'il aurait fallu faire selon eux à chaque instant. La modernité les a souvent fait passer du café du commerce à certains plateaux de télévision".
Et l'homme de faire référence aux audiences exceptionnelles enregistrées en cette période : "Les courbes d'audiences y gagnent ce que la convivialité des bistrots y perd et je ne crois pas que cela grandisse le débat public". Le Premier ministre a enfin défendu le choix fait par le gouvernement de soumettre le plan de déconfinement aux députés de l'Assemblée nationale en lançant un ultime tacle en direction des commentateurs de tous bords : "Les députés ne commentent pas. Ils votent". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.