En intégralité, en VO et sous-titré ! "Envoyé Spécial" a mis en ligne ce matin l'interview de Penelope Fillon dans laquelle la compagne du candidat à la présidentielle confie n'avoir "jamais été son assistante ou quoi que ce soit de ce genre". Pour des raisons de droits, cette vidéo de plus de 50 minutes ne peut être diffusée ou intégrée sur un autre support que le site internet de France Télévisions, et ne sera visible que jusqu'au dimanche 12 février 2017 minuit.
Depuis les révélations du "Canard enchaîné" concernant les emplois présumés fictifs de Penelope Fillon, de nombreux médias, comme Médiapart ou "Le Monde" ont ainsi enquêté de leur côté pour révéler d'autres affaires autour de François Fillon. Le magazine de France 2, "Envoyé Spécial" s'était lui préoccupé de l'affaire principale et s'était procuré une vidéo datant de 2007, réalisée par "The Telegraph" dans laquelle la femme de l'ancien Premier ministre nie avoir été son assistante.
Après la diffusion de ces images, le candidat LR avait réalisé une conférence de presse le lundi 6 février pour s'expliquer face caméra sur ce scandale, mais aussi attaquer certains médias. François Fillon a ainsi reproché aux équipes d'Elise Lucet d'avoir "sorti des phrases de leur contexte". De plus, le député de Paris a ajouté que Kim Willsher, qui avait réalisé l'interview polémique de Penelope Fillon, s'était manifestée auprès de son épouse pour lui dire à quel point elle était choquée par l'utilisation qui avait été faite des morceaux de cette interview.
Une version contestée par l'intéressée qui a réagi quelques heures après sur Twitter : "Les propos d''Envoyé Special' n'ont pas été sortis de leur contexte. Le reportage ne m'a pas choquée. SVP. Cessez de m'attribuer ces propos. L'interview et le film sont dans le domaine public". Dans la soirée, François Fillon avait riposté en publiant deux courriels de la journaliste datés respectivement du 30 janvier et du 2 février en journée, soit avant la diffusion d'"Envoyé Spécial". Dans ces mails, la reporter se disait "en colère" que certains "éléments" de l'interview de Penelope Fillon aient été "publiés hors contexte" dans la presse.
"Les mails de Kim Willsher datent tous d'avant la diffusion de jeudi. Depuis qu'elle a vu notre reportage, elle nous soutient", a appuyé Elise Lucet sur Twitter, qui s'est vue soutenir par tous ses collègues et le patron de l'information de France Télévisions, Michel Field. C'est donc dans une volonté de transparence que le site francetvinfo diffuse en intégralité l'entretien de Penelope Fillon.