C'est une décision qui fait couler beaucoup d'encre et qui alimente les débats sur les plateaux des chaînes info. Mercredi soir, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a annoncé que le temps de parole d'Eric Zemmour, candidat potentiel à l'élection présidentielle et chroniqueur phare sur CNews devra désormais être décompté lorsque l'homme évoquera "le débat politique national". Jeudi, la journaliste et ancienne membre du CSA Françoise Laborde s'est indignée sur Twitter en évoquant une "censure" et "une dérive très grave".
La professionnelle des médias a ensuite assuré le service après-vente de son coup gueule sur les chaînes info, d'abord sur BFMTV jeudi, puis sur CNews ce matin, où elle était l'invitée de Pascal Praud dans "L'heure des pros". L'occasion pour elle de rappeler que les règles actuelles de mesure du temps de parole remontent à 2017 sous la présidence d'Olivier Schrameck, le prédécesseur de Roch-Olivier Maistre, l'actuel patron du Conseil supérieur de l'audiovisuel. "Ce sont les partis politiques qu'on compte. On ne compte pas M. Mélenchon, mais on compte la France insoumise ; on ne compte pas Marine Le Pen, mais on compte le Rassemblement national. Eric Zemmour, c'est quel parti ? Comment on le compte ?", a fait mine de s'interroger Françoise Laborde sur le canal 16.
Pascal Praud a ensuite lancé son invitée sur les soupçons de manoeuvre politique derrière cette décision du gendarme de l'audiovisuel. "Quand c'est aussi évident, quand c'est aussi violent, quand c'est aussi contraire à toutes les règles, on se dit forcément qu'il y a eu des consignes...", a affirmé son interlocutrice. "Donc, c'est le gouvernement qui passe des coups de fil !", a complété l'homme fort de CNews, qui a été approuvé par Françoise Laborde ; tous deux se basant sur des suppositions. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.