Quand l'injure s'invite à l'antenne. Jeudi à la mi-journée sur RMC Story et sur RMC, Estelle Denis présentait un nouveau numéro de "Estelle Midi" son talk show d'actualité arrivé à l'antenne lundi. Au sommaire de ce quatrième numéro : la réduction de la vitesse à 30 km/h dans les villes françaises, la fin du "quoi qu'il en coûte" gouvernemental pour le Covid-19, la journée mondiale du topless et... la possibilité de taxer les non-vaccinés. Aux Etats-Unis, certains salariés vont devoir payer plus cher leur assurance santé, comme vient de le décider par exemple la compagnie Delta Airlines.
Parmi les chroniqueurs d'Estelle Denis, Thierry Moreau a eu un avis tranché sur le sujet. "Je suis pour rendre la vie invivable aux non-vaccinés. Je suis pour pourrir la vie des non-vaccinés", s'est exprimé le journaliste en soulignant que le gouvernement a fait preuve de pédagogie pour inciter à la vaccination. "Si ça ne fonctionne pas, il faut être coercitif. Toucher au portefeuille, pourquoi pas".
L'ancien chroniqueur de "Touche pas à mon poste" a poursuivi ainsi son propos : "Il y en a ras-le-bol que les non-vaccinés nous pourrissent la vie. (...) On a une arme à notre disposition et il y a une minorité de connards qui ne veulent pas se faire vacciner...". Une injure qui a aussitôt provoqué la réaction d'Estelle Denis : "Vous pouvez être contre les gens qui ne sont pas vaccinés, mais vous ne pouvez pas les traiter de connards. C'est impossible". "Excusez-moi, la liberté individuelle doit s'effacer devant le bien collectif", a insisté Thierry Moreau, avant d'admettre quelques secondes plus tard que le mot "connard" était peut-être excessif. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Friands de ce genre de séquences, des internautes présents sur les réseaux sociaux n'ont pas manqué de s'indigner face à ces propos dans les heures qui ont suivi. En fin de journée, le chroniqueur d'"Estelle midi" s'est donc fendu de deux tweets pour faire un mea culpa. "Une de mes interventions dans 'Estelle midi' (...) a ému quelques téléspectateurs, auditeurs et internautes. Le mot que j'ai employé était inapproprié et Estelle Denis m'a - à juste titre - immédiatement repris. J'ai moi-même rectifié tout de suite en parlant plutôt 'd'irresponsables'", s'est justifié l'intéressé après coup. "Je ne change en revanche rien à mon argumentation sur les dangers que nous font courir les non-vaccinés dans la lutte actuelle contre la Covid-19".