Des propos choquants. Hier matin, dans la matinale de CNews, retransmise en direct sur Europe 1, Thomas Lequertier a organisé un débat entre ses chroniqueurs autour de la candidate féministe et radicale à la primaire écologiste, Sandrine Rousseau. Le politologue Guillaume Bigot, pilier de l'émission, a alors tenu des propos virulents à l'égard de la femme politique. Après une levée de bouclier sur les réseaux sociaux, le chroniqueur a regretté ses dires hier sur son compte Twitter et s'est excusé auprès de ceux qu'il aurait blessés.
"Avec Sandrine Rousseau, il y a un phénomène de radicalité, qui est pleinement assumé. Si vous l'écoutez, on a l'impression d'une illuminée. C'est de la folie verte. C'est une sorte de Greta Thunberg ménopausée", a lancé Guillaume Bigot. Et d'être repris par Thomas Lequertier : "S'il vous plaît !". "Pardon, mais c'est une image ! Elle joue ça ! Elle surjoue ça ! Mais, en fait, c'est une femme intelligente. A mon avis, elle le fait à dessein. Même si elle est convaincue, elle force le trait", a-t-il poursuivi. Et de s'expliquer sur sa comparaison avec la jeune activiste : "Quand je dis Greta Thunberg, on voit bien Greta Thunberg. Elle a des yeux comme des chouettes. Elle débite des trucs ultra violents. C'est un peu ce que fait madame Rousseau. Elle n'a pas le même âge, c'est simplement ce que je voulais dire". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Dans la journée de dimanche, cet extrait a énormément circulé sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes, dont des proches de Sandrine Rousseau, ont accusé Guillaume Bigot de sexisme après ses propos. Certains ont même fait savoir qu'ils comptaient saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel.
En début d'après-midi, le politologue a réagi dans un premier temps à la polémique. "Je ne savais pas que la ménopause était une insulte. Je ne savais pas non plus que pour une candidate EELV, être comparée à Greta Thunberg pouvait être infamant", a-t-il écrit. Puis d'ajouter : "J'adore débattre. Allez-y franchement, mais mes propos n'engagent que moi. Ni Europe 1, ni CNews".
Dans un second tweet, en fin de journée, Guillaume Bigot est revenu sur ses propos, reconnaissant que son "allusion à la ménopause de Sandrine Rousseau manquait d'élégance". Il a également confié être "désolé s'(il) a blessé" certaines personnes. "Mais je note que les attaques permanentes contre le 'mâle blanc hétérosexuel' passent crème. Ce wokisme devient irrespirable", a-t-il conclu. Désormais, si le Conseil supérieur de l'audiovisuel décide de traiter cette séquence, ce sera à cette autorité de régulation de décider si une sanction doit être imposée au diffuseur.