Il sort la sulfateuse. Ce matin, dans "L'heure des pros", Pascal Praud a ouvert son émission en évoquant le refus de Raphaël Glucksmann de se rendre au débat de CNews pour les élections européennes prévu le 30 mai prochain. "Ce serait cautionner une chaîne qui promeut une idéologie que je juge, moi, extrêmement dangereuse (...) C'est une chaîne qui a été condamnée par la justice, qui a fabriqué Eric Zemmour. Ce n'est pas anodin", s'était-il justifié dimanche 17 mars sur BFMTV. La tête de liste EE-LV Marie Toussaint avait également fait part de sa volonté de ne pas se rendre à ce débat sur la chaîne info du groupe Canal+.
"Lui-même est tenu, prisonnier. Je ne suis même pas sûr qu'il pense ça. Il n'est pas habitué au courage. C'est un fils de, qui est arrivé là... S'il ne s'appelait pas Glucksmann, il ne serait évidemment pas là où il serait aujourd'hui. Forcément. Il a baigné dans un environnement ultra favorable. Il veut défendre aujourd'hui les classes défavorisées en ayant grandi dans les plus beaux quartiers... Pourquoi pas d'ailleurs", a taclé Pascal Praud, ajoutant : "Je ne suis pas sûr qu'il représente la France populaire. En revanche, il représente bien France Inter ! C'est boboland ! C'est la caricature de boboland ! Il a tout de boboland !".
Irrité, le présentateur de CNews a lâché : "Il est tenu ! Il a même une sorte de complexe de là où il vient ! Il faut donner des gages. C'est un gosse bien né !". "Il est bien né mais ce n'est pas tout à fait les beaux quartiers. Pardonnez-moi. J'ai très bien connu André Glucksmann (le père de Raphaël Glucksmann, ndlr). A ce propos, ça me fait penser à la phrase célèbre : il suffit parfois d'une personne pour épuiser un nom", a tiré Joseph Macé-Scaron.
"Je trouve la position de Glucksmann très blessante. Blessante à l'égard de CNews. Blessante à ceux qui participent souvent à ces émissions. Blessante à l'égard de toutes les équipes qui font vivre CNews. Et blessante pour les très nombreux téléspectateurs qui nous regardent. Il y a un côté sectaire, donneur de leçons. C'est assez insupportable", a ajouté Georges Fenech. "On verra si c'est récompensé lors des élections. Mais je crois que la vraie phrase-clé est que tout le monde n'a pas la chance d'avoir France Inter pour faire sa campagne", a lancé Pascal Praud, évoquant un "off" d'un cadre de LFI dans "L'opinion". Et de conclure : "C'est une réalité. C'est le candidat de France Inter. Vous le verrez sur le service public. C'est le candidat de ce monde. Un petit monde qui trouve que ce garçon est propre sur lui". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.