La réponse du berger à la bergère. Ce mercredi 20 mars 2024, Raphaël Glucksmann a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio à l'occasion des élections européennes de juin prochain. La tête de liste du Parti socialiste et de Place publique a été interrogée sur son refus de se rendre au débat de CNews le 30 mai prochain et a répondu aux attaques de Pascal Praud et ses chroniqueurs.
"Je n'ai pas pris cette décision à la légère. Je respecte les téléspectateurs de CNews. J'aime débattre. J'adore la confrontation des idées. Mais je n'ai pas eu envie de faire semblant. Je n'ai pas envie de faire semblant que CNews est une chaîne info comme les autres. Je n'ai pas envie de faire semblant que CNews, c'est comme LCI, BFMTV et franceinfo", a-t-il commencé. Et d'ajouter : "Je ne veux pas faire semblant que CNews n'était pas constitué autour d'un projet idéologique".
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Raphaël Glucksmann a souligné qu'il n'était pas "pour interdire CNews" : "Ils ont le droit de porter ce projet. Ils ont le droit d'être ce qu'ils sont !". "Mais moi, j'ai le droit de ne pas vouloir cautionner ce projet-là en m'y rendant et en faisant comme si de rien n'était, comme font tant de politiques", a lâché le député européen. Et d'assumer : "Certes, peut-être que ça me coûtera. Ca me coûtera des voix même ! Je suis devenu leur cible numéro un. Ils crachent sur ma famille ! Ils crachent sur mon père mort ! Ils crachent sur mon ex-femme ! H-24 ! Peut-être que ça me coûtera, mais moi, j'ai des convictions et des principes !".
Il a profité de son coup de gueule pour dénoncer la stratégie de CNews en "chambre d'écho des opérations de déstabilisation de nos démocraties" : "Comment au lendemain de l'invasion (de la Russie) ils ont fait monter des figures comme Anne-Laure Bonnel, que personne ne connaissait et qui travaille pour les intérêts russes. Elle est venue à l'antenne expliquer à quel point ce sont les Ukrainiens qui massacraient et qui étaient responsables de leur propre invasion !".
"Ce sont aussi des phénomènes particuliers ! L'épisode des punaises de lit ! Au départ, sur les réseaux sociaux, l'attaque des punaises de lit sur la France était montée en épingle par les réseaux russes. Sur CNews, c'était H24 ! Jusqu'au point ils ont attribué l'attaque des punaises de lit aux migrants !", a dénoncé Raphaël Glucksmann. Et de conclure : "Je ne veux pas banaliser une situation qui n'est pas banale ! Je ne sais pas faire comme Emmanuel Macron et tous ses conseillers qui cajolent 'Valeurs actuelles' et CNews pendant sept ans et qui à chaque élection vont nous dire 'Nous sommes le barrage contre l'extrême-droite'. Moi, je ne sais pas faire ça !". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.