Être une femme à la télévision n'est pas qu'une affaire d'image et d'audience. Il faut aussi vivre avec l'étalage de sa vie privée derrière des titres parfois racoleurs. Si elle n'a jamais occulté le couple qu'elle forme avec le comédien Kad Merad, Julia Vignali a décidé de lever le pied lorsqu'elle est interrogée sur le sujet. Lors d'une interview collective, puremedias.com a assisté à un échange révélateur entre l'animatrice de 48 ans, lassée d'être réduite à sa vie privée, et une journaliste.
Questionnée sur ses nombreuses allusions à son couple alors qu'elle était encore co-animatrice de "Télématin" , celle qui a succédé à Sophie Davant dans "Affaire conclue" a rétorqué : "Je pense que j'ai rarement fait référence à mon mari mais que comme avec les médias tout est porté en exergue, la fois ou les deux fois où j'ai dû en parler en deux ans, c'est devenu quelque chose d'important". Lassée de devoir s'exprimer sur le sujet, la présentatrice a décidé de "ne plus jamais en parler". "Je pense que j'ai plus à apporter que du gossip, qui par ailleurs n'intéresse personne, sur mon couple. En parler c'est déjà être la femme de quelqu'un, se positionner en tant que tel. Je ne trouve pas ça moderne !"
L'ex-présentatrice de la matinale de France 2 a ensuite martelé avoir "construit sa carrière sans son mari" et qu'elle "continuera à le faire de manière indépendante". "Par rapport aux questions que vous me posez, la réponse que j'ai envie d'insuffler c'est que je ne suis pas enclin à parler de ma vie privée. Je n'ai pas envie de le faire parce que c'est toujours ce qui ressort après une interview. C'est dommage parce que j'ai beaucoup de choses à dire. Puis vous êtes un magazine féminin, merde", s'est-elle emportée, sourire aux lèvres. "Les médias et les réseaux sociaux prennent des phrases et les montent en puissance... Parfois moi-même, je lis des choses sur moi qui m'arrivent en push et je me dis 'Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?'. Je ne suis même pas au courant".
Comme lorsque son domicile a été cambriolé le 16 février 2023. Si elle s'est épanchée sur le sujet auprès de "Paris Match" ou de "TV Mag", Julia Vignali déplore qu'une estimation du montant de son préjudice soient sortis dans le "Journal du dimanche" au lendemain des faits "avec des chiffres totalement faux". "Le truc est monté en épingle avec des faux chiffres, de fausses informations et les gens peuvent y croire évidemment puisque rien n'a été vérifié. Donc il y a forcément quelqu'un qui n'a pas fait son boulot dans la chaîne. Mais je ne vais pas mener l'enquête pour savoir qui n'a pas fait son travail". Selon l'ancien visage du "Meilleur pâtissier" sur M6, "c'est la presse qui médiatise, c'est des fuites chez les policiers". "Et d'ailleurs je trouve ça très embêtant qu'on médiatise ce genre de choses. C'est honteux, mais qu'est-ce que vous voulez faire ?".
Elle a ensuite détaillé que ses expériences d'intervieweuse, dans "Télématin" puis sur Europe 1, où elle est titulaire d'une chronique dans la matinale week-end, lui ont permis de recadrer sa façon de concevoir son rapport avec la presse. "Quand j'interviewe les gens, les artistes, j'ai envie de les protéger, insiste Julia Vignali. J'ai vu des artistes qui ouvraient leur coeur très fort... Je suscite un peu ça. Les gens me disent beaucoup de choses car ils ont confiance. Et c'est pour ça que je fais très attention à ce qui pourrait sortir. (...) S'il y a une petite phrase qui ne leur rend pas service, je n'ai pas honte de dire que je ne la mettrais pas en exergue".
Alors que notre consoeur insistait, assurant que les statistiques du média avec lequel elle collabore attestent que les sujets relatifs à la vie privée des personnalités suscitent l'intérêt des lecteurs, Julia Vignali s'est à nouveau épanchée sur le sujet. "Vous croyez vraiment ? Moi je pense que les gens sont intéressés par ceux qui ont envie de montrer. Mais ceux qui n'ont pas envie de montrer, au bout d'un moment ils se lassent", a rétorqué l'animatrice, avant de conclure. "Je ne me sens pas victime, je m'en fous, je trouve ça déplorable mais dire que j'en souffre, ce serait trop fort par rapport à ce que je ressens".