En pleine promotion de sa nouvelle pièce de théâtre, Isabelle Mergault était l'invitée de "C l'hebdo" ce samedi 23 mars sur France 5. L'occasion pour Aurélie Casse de l'interroger sur l'affaire Gérard Miller. La comédienne et le psychanalyste faisaient en effet partie de la "bande à Ruquier" notamment dans l'émission quotidienne "On a tout essayé" au début des années 2000, ainsi que sur "Les Grosses Têtes" de RTL. Accusé par plus de 67 femmes d'agressions sexuelles ou de viols, le psychanalyste aurait notamment "fait son marché" dans le public de l'émission, selon une enquête diffusée par "Envoyé Spécial" le 29 février dernier.
Des comportements qu'Isabelle Mergault assure ne jamais avoir décelé chez lui. : "Je lis, comme vous, sur les réseaux sociaux, que la "Bande à Ruquier'" ne pouvait pas l'ignorer, mais si. Moi je ne sais pas, l'affaire n'est pas jugée, il y a la présomption d'innocence", a-t-elle assuré. "C'est comme quand il y a des grands criminels qui vivent dans un immeuble et puis les voisins disent 'mais il était très gentil'", a-t-elle rappelé. "Moi, Miller, j'ai passé mes vacances avec lui, j'ai fait des émissions avec lui, je n'ai vraiment rien vu. Rien n'est fixé."
Sur la question de son "mode opératoire" dans lequel il cherchait des jeunes femmes dans le public, Isabelle Mergault assure que rien ne paraissait anormal dans son comportement. "Non, mais même moi je l'ai fait avec des mecs qui n'étaient pas trop vilains, je déconnais, et même avec des nanas. On est là, on sort, tout le monde veut vous parler. Tout le monde le faisait, même Laurent. Et puis Gérard fascinait peut-être par son intelligence, son analyse... il fascine". "Moi je peux vous assurer que je l'ai toujours vu papillonner, je n'ai rien à dire de plus sur Gérard" conclut-elle.
Des propos qui viennent corroborer ceux de Christine Bravo, également présente dans la bande à Ruquier à l'époque. "On avait tous connaissance du comportement dragueur de Gérard et on se moquait ouvertement de lui. Mais aucun de nous n'était dans son cabinet ! Je n'ai jamais été au courant de tels faits, heureusement d'ailleurs, car je me serais indignée à juste titre. Jamais nous n'avons soupçonné des agissements aussi scandaleux. S'ils s'avéraient, je serais vraiment épouvantée !" a-t-elle assuré auprès du "Parisien".
Fin février, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après des accusations de "viols et agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures". Le parquet a également indiqué avoir reçu, au 22 février, "six signalements" sur des "gestes non consentis " survenus entre 1995 et 2005. Parmi les dizaines de femmes qui accusent le spécialiste de 75 ans, au moins trois ont porté plainte pour viols et agressions sexuelles. De son côté, Gérard Miller nie les accusations considérant "n'avoir commis aucune infraction". Lors des premières accusations portées contre lui dans une enquête du magazine "Elle" en janvier, le chroniqueur s'était défendu dans une lettre ouverte, affirmant avoir "la conviction de n'avoir contraint personne".