Ségolène Royal sera dans "Touche pas à mon poste" coûte que coûte. Interrogée par Emilie Tran-Nguyen sur le plateau de Franceinfo pour sa première à la présentation du "12/13" de la chaîne d'information en continu, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a dû justifier son choix de participer à l'émission de Cyril Hanouna. La femme politique qui soufflera bientôt sa 70e bougie avait d'abord démenti son arrivée dans le talk de C8 avant de finalement confirmer sa présence pour "donner un éclairage" hebdomadaire aux téléspectateurs. "En tout cas il va falloir choisir entre la télé ou la politique à un moment donné. Ça sera la politique ?", l'a interrogée la nouvelle présentatrice de la tranche de la mi-journée.
"Je parle aux gens moi. Aucun public ne mérite d'être méprisé. Aucun public. La politique c'est parler aux gens aussi", a répondu la socialiste. Emilie Tran-Nguyen, a renchéri évoquant les fausses informations relayées dans "TPMP". "Vous savez on a une cellule de vérification de l'information ici à 'Franceinfo' qui s'appelle 'Vrai ou faux' et qui avait épinglé plusieurs fois l'émission 'TPMP' pour avoir fait circuler de fausses informations sur le trafic d'enfants..." Si le rendez-vous de décryptage des fake news de la chaîne d'information en continue est en réalité intitulé "Vrai ou fake", il avait bel et bien épinglé l'émission diffusée sur C8 suite aux propos de Gérard Fauré sur la présence potentielle dans les soirées de Pierre Palmade "d'adrénochrome". Il décrivait cette substance comme extraite du "sang d'enfants de trois ans kidnappés par des Roumains en Espagne et en Italie". Suite à ces propos diffusés en direct, la chaîne a été condamnée par l'Arcom à une amende de 500.000 euros.
"Et ben c'est pas bien s'ils font circuler de fausses informations", a d'abord réagi la candidate malheureuse à l'élection présidentielle de 2012. "Ça, ça ne vous gêne pas ? Vous n'avez pas peur de perdre en légitimité ?", a poursuivi la journaliste. Ségolène Royal a repris assurant qu'elle ne "cautionne pas" que de fausses informations soient diffusées dans l'émission, mais sans remettre en cause sa présence hebdomadaire. "Ça va dépendre de la qualité de... Je vais voir, je vais expérimenter, je vais voir ce que ça donne."
Ses expérimentations devraient avoir lieu en même temps que la campagne électorale autour des élections européenne. Tandis qu'elle a déjà assuré à plusieurs reprises vouloir mener la gauche pour cette échéance, la journaliste politique du service public, Nathalie Saint-Cricq l'a interrogée sur ses motivations à l'approche de ce scrutin. "Si ça n'est pas vous qui est tête de liste, est-ce que vous soutiendrez une liste mixte avec les jeunes socialistes, les LFI ou dans ce cas-là vous leur direz : 'Débrouillez-vous ?'", a-t-elle demandé.
"Non mais j'ai décidé, ma liste je vais la conduire. Et ça sera une liste d'union. Il y a d'un côté les appareils politiques qui peuvent décider d'une liste autonome mais moi je vais m'adresser à l'électorat et je peux vous dire que l'électorat est profondément unitaire par rapport aux enjeux", a assuré Ségolène Royal dans une séquence que puremedias.com vous propose de revisionner.
Pour l'heure, on ne sait pas quand cette dernière fera sa rentrée dans "Touche pas à mon poste". Elle a précisé fin juillet qu'elle serait titulaire d'une chronique intitulée "Ségolène explique" dans laquelle elle donnera "les clés pour comprendre l'actualité, accompagner les gens dans leurs réflexions". "J'expliquerai par exemple ce qu'est un 49.3, comment se fixe le prix de l'électricité, quel est le statut de la police, etc. L'auditoire populaire a le droit de comprendre."