Ils ne partiront pas en vacances ensemble. Ce matin sur franceinfo, Renaud Dély a consacré son édito politique à deux candidats à l'élection présidentielle : Jean-Luc Mélenchon pour La France insoumise et Fabien Roussel pour le Parti communiste. "Deux candidats se rendent coup pour coup, parce que l'enjeu est d'importance : la qualification pour le second tour de la présidentielle", a constaté le journaliste. "Jean-Luc Mélenchon, en progression lente mais régulière dans les sondages, en appelle donc au 'vote utile' à gauche et il tente de repeindre Fabien Roussel en diviseur".
Dans la suite de son édito, Renaud Dély a fait le constat d'un "gouffre idéologique" entre les deux personnalités politiques. Et de citer quelques exemples : "Le nucléaire, Roussel est pour, Mélenchon veut en sortir ; la sécurité dont Roussel fait une priorité quand Mélenchon fustige les violences policières ; le drapeau bleu-blanc rouge brandi par Roussel pendant que Mélenchon développe son concept de 'créolisation'...".
Cette intervention n'est pas passée inaperçue dans le camp de La France insoumise, qui a peu apprécié de voir son programme sur la sécurité être réduit aux "violences policières" et a organisé la riposte sur Twitter. Jean-Luc Mélenchon s'est ainsi indigné : "L'espace du débat présidentiel est déjà rabougri. Pourquoi faut-il subir en plus les caricatures insultantes de propagandistes comme Renaud Dély sur franceinfo ? Journaliste c'est un autre métier", a-t-il tweeté.
"C'est possible d'avoir une campagne honnête ?", a déploré à son tour le député européen et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon Manuel Bompard, qui a attaqué l'opposition faite par Renaud Dély entre "sécurité et violences policières, drapeaux français et créolisation". "Tout ça avec une bonne dose de caricatures pour satisfaire une détestation anti-Mélenchon". Enfin, le député Ugo Bernalicis, spécialiste des questions de sécurité au sein de La France insoumise, a résumé sa pensée en ces termes : "La contradiction ne nous gêne pas, la caricature méprisante à des fins politiques oui !".
L'homme a également qualifié de "cerise sur le gâteau" un récent tweet d'un compte supportant Fabien Roussel... relayé sur le propre compte du journaliste de franceinfo et dans lequel on pouvait lire : "Il faut arrêter maintenant monsieur" concernant le débat sur le nucléaire.