
Jean-Luc Mélenchon est toujours aussi remonté. Depuis plusieurs jours, le leader de la France Insoumise doit s'expliquer sur une campagne de communication visant Cyril Hanouna accusée de reprendre les codes iconographiques antisémites du début du XXe siècle. Pour promouvoir une future manifestation nationale "contre le racisme et le fascisme" qui se déroulera le samedi 22 mars, le parti politique s'était servi de l'image du futur animateur du groupe M6 en lui faisant porter le chapeau de véhiculer des idées d'extrême droite. Sur le plateau de "Dimanche en politique" le 16 mars 2025 sur France 3, le chef de file de LFI s'était vivement emporté face à l'ampleur de la polémique. Son interlocuteur, Francis Letellier, avait fait les frais de son agacement : "Écoutez monsieur, Pourquoi vous me posez cette question ? De quel droit ? Qui êtes-vous ? Vous m’accusez ? Est-ce que vous m’accusez ?", s’était-il énervé, avant de lui ordonner de se taire après avoir écouté la justification du journaliste.
Trois jours après, l'ex-candidat à la présidentielle n'a pas retrouvé son calme. En meeting à Brest, ce mercredi, Jean-Luc Mélenchon à dû une nouvelle fois répondre aux accusations d'antisémitisme visant son parti. "C'est nous qui sommes les racistes ? Qu'est-ce que c'est cette histoire ?", s'est-il exclamé devant son auditoire pour lancer le débat. Il a immédiatement dénoncé le "vice" de ses détracteurs, coupables, à ses yeux, d'avoir fait ressortir son exaspération sur le plateau de France 3. Pour lui, "tous sont complètement obsédés" par les mêmes "allusions" historiques. Pour servir son propos, il a argué que ces mêmes gens possédaient chez eux toute une "collection d’affiches d’extrême droite que leur avaient laissé leurs grands-parents". "Ah, celle-là, je la connais", a-t-il singé sur scène en référence à l'affiche controversée. Avant de reparler au nom des Insoumis : "Pas de bol, nous, on n’a pas ces affiches, on n’est pas au courant, on sait pas, d’accord ?

Chaudement applaudi par la foule, Jean-Luc Mélenchon a repris de plus belle pour conclure sa démonstration. "Sept jours ça a duré, ça fait sept jours qu’ils nous cassent les pieds avec un visuel qui n’est plus diffusé aujourd’hui que par l’extrême droite et les journalistes", a-t-il clamé, précisant que ceux qui le traquent souhaitaient des aveux de sa part pour pouvoir le punir, lui et ses complices. "Ça s'appelle les médias", a raillé celui qui ne les a jamais porté dans son coeur. L'ex-prétendant à l'Elysée n'a en effet jamais caché sa défiance envers les journalistes, ne les classant jamais parmi ses alliés.