L'échec de l'access de France 2 ne plombe pas que ses audiences, il a aussi d'importantes répercussions sur les finances du groupe. Au début du mois, la régie publicitaire a fortement baissé les tarifs des écrans de sa fin d'après-midi. Conséquence, les émissions rapportent moins de recettes que le groupe ne l'espérait.
Invité ce matin de la matinale de RTL, Rémy Pflimlin, le président de France Télévisions, a relativisé le manque à gagner publicitaire enregistré depuis le lancement de "Jusqu'ici tout va bien". "C'est une affaire de 10 à 20.000 euros par jour", a indiqué le dirigeant, estimant que ces chiffres restaient marginaux pour son groupe qui réalise 300 millions d'euros de chiffre d'affaires publicitaire au total. Le dirigeant a tout de même concédé que cet échec tombait mal car le groupe ne peut plus diffuser de spots de publicité après 20 heures. "Nous sommes une entreprise qui doit avoir des ressources publicitaires l'après-midi", a t-il rappelé.
La contre-performance de l'access se déroule alors que les finances du groupe sont dans le rouge. A l'équilibre en 2011 et 2012, France Télévisions a prévu de terminer l'année 2013 avec 42 millions d'euros de déficit. Hier, dans une interview au journal Le Monde, Rémy Pflimlin indiquait être "en retard sur les recettes de 11 à 12 millions à fin septembre". Un plan d'économies de 300 millions d'euros, qui prévoit la suppression de 361 postes, doit permettre de retrouver l'équilibre en 2015.
Cependant, Rémy Pflimlin a repris les choses en main en changeant ce week-end l'état major de France 2, il a confié la direction de la chaîne à Thierry Thuillier. "On fait ce changement parce que évidemment il y a une difficulté sur l'audience l'après-midi, a reconnu Pflimlin sur RTL. Mais je dirai uniquement les après-midis, parce que je veux le rappeler, France 2 en soirée marche très bien". Il a réaffirmé que c'est Thierry Thuillier qui déciderait du maintien, de l'arrêt ou du changement de case de Sophia Aram.