"La qualité est catastrophique !" : Affligé par la couverture de la Ligue 1 par DAZN, Jérôme Rothen pousse un coup de gueule pour sa rentrée sur RMC

"Le procès" ouvert contre DAZN. Jérôme Rothen, qui a entamé ce lundi 26 août 2024 sa quatrième saison à la tête du 18h-20h de RMC, n'a pas mâché ses mots contre la plateforme désormais détentrice des droits de retransmission de huit matchs de Ligue 1 sur neuf chaque week-end.

À LIRE AUSSI : Ligue 1 : Exit Amazon Prime Video et Canal+, DAZN et beIN SPORTS retenus pour diffuser le championnat de France de football

"J'ai vu tous les matchs (depuis la reprise du championnat de France de football le 16 août, ndlr), je me suis abonné à DAZN et j'ai vu tous les matchs. C'est du foutage de gueule !", a taclé l'ancien milieu de terrain passé par l'AS Monaco et le Paris Saint-Germain. "C'est mal filmé (précision : ce n'est pas DAZN qui produit les matchs mais la LFP, selon les informations de "L'Équipe", ndlr), je ne parle même pas de ceux qui commentent parce qu'il y en a qui ont du talent. Mais c'est revu à la baisse à tous les niveaux alors que l'on paye un abonnement très cher (30 à 40 euros par mois selon les conditions, ndlr) pour avoir des matchs où il n'y a pas de consultant."

Jérôme Rothen considère que dans le dispositif de DAZN la place de ces derniers est réduite à peau de chagrin. "C'est un manque de respect pour les joueurs actuels mais aussi pour nous les anciens joueurs parce que c'est notre train-train quotidien aujourd'hui, c'est de commenter les matchs et de les analyser, c'est de rapporter de l'expérience", a ainsi fustigé Jérôme Rothen.

Seuls trois anciens joueurs professionnels, Charlotte Lorgeré, Patrick Vieira et Benoît Cheyrou, ont été alignés par la plateforme. Dans un premier temps, seules les trois principales affiches du week-end bénéficieront par ailleurs d'un duo journaliste-consultant aux commentaires. Sur les plus petits matches, la prise d'antenne aura lieu à 10 minutes du coup d'envoi, avec un commentateur et un journaliste bord terrain, écrivait "L'Équipe" en août.

Résultat, dixit Jérôme Rothen, "la qualité est catastrophique !". "La plupart des gens ne connaissent pas le football, ne connaissent pas le football de haut niveau et encore moins les joueurs donc les appellent par les numéros. Parfois, ils interpellent le journaliste qui est tout seul et donc qui est dépassé. Tout ça pour 40 balles et Laurent Nicollin nous dit que ce n'est rien 40 balles... Je suis désolé mais il est complètement déconnecté".

Dans une interview accordée à "L'Équipe" le 22 août dernier, Laurent Nicollin, président du Montpellier Hérault Sport Club, avait défendu bec et ongles son ami Vincent Labrune, qui brigue un nouveau mandat à la présidence de la Ligue de football professionnel (LFP), et sa gestion du dossier des droits TV.

"Bah déjà, j'aimerais dire aux gens d'arrêter le DAZN bashing. S'abonner est vital pour l'économie des clubs, s'ils arrivent à 1,5 million d'abonnés, les clubs toucheront une prime collective de 50 millions d'euros. Pour moi, sans cesse se plaindre que rien ne va est une incohérence. Le contrat est signé, je suis loyaliste", avait-il assumé avant de conclure sur un ton provocateur : "Pour DAZN, je leur dirais : 30 euros, c'est le prix d'un restau un vendredi soir. Donc cela fait un vendredi dans le mois, sur quatre, où tu ne vas pas au restau pour te payer ton abonnement DAZN. Voilà ma comparaison. Tout est proportionnel".

Le coût de l'abonnement à DAZN revient régulièrement parmi les reproches adressés à la plateforme. Nombre de férus de Ligue 1 auraient trouvé la parade et se reporteraient sur le piratage. Ce dernier "perturbe le début de la saison de football en France", titrait ce lundi 26 août "Les Échos" qui a relayé une étude de l'Arcom à ce sujet. Publiée au printemps 2024, celle-ci nous apprend que 19% des Français regardent du sport via des moyens illicites, dont 17% via du streaming illicite et 12% via des boîtiers IPTV, permettant d'avoir des abonnements pirates à différentes chaînes (dont des payantes) pour quelques dizaines ou centaines d'euros.