Hier, lundi, Yann Barthès était aux commandes d'un "Petit journal" un peu spécial, consacré au 1er mai et au défilé annuel du Front national. L'animateur est revenu sur le discours de Marine Le Pen, sur l'arrivée impromptue de son père, mais aussi sur l'éviction violente des FEMEN, qui manifestaient du haut d'un balcon d'une chambre d'hôtel voisine. Yann Barthès recevait même trois militantes venues expliquer leur geste et le déroulement de l'agression qu'elles ont subie.
Mais, comme il l'avait annoncé dès la semaine dernière, "Le Petit Journal" est aussi et surtout revenu sur les coups reçus par une de ses équipes chargées de couvrir le défilé du FN. Après avoir présenté les trois journalistes agressés par des militants FN, et avoir précisément expliqué le déroulement et l'organisation du discours de Marine Le Pen, Yann Barthès est passé aux images de l'accrochage entre l'équipe du "Petit Journal" et Bruno Gollnisch.
Agacé par une perche de micro, le député européen s'en est en effet pris au matériel de l'équipe, à coups de parapluie sur cette perche puis sur la caméra. Le service de sécurité du Front national a même dû intervenir pour calmer son cadre. Puis, ce même service de sécurité a accompagné les trois journalistes pour qu'ils quittent leur position à côté du carré VIP du Front national et passent de l'autre côté du cordon des CRS. Et c'est à ce moment que les coups sont arrivés.
"Hypothèse : imaginons que vous êtes un militant un peu énervé, et que vous voyez un cadre du parti, un député frapper un journaliste. Vous êtes vous-même énervé par les journalistes, vous faites quoi ?", lance alors Yann Barthès avant de diffuser les images de trois médias qui montrent les coups reçus par son équipe. On y aperçoit clairement des militants se rapprocher des journalistes du "Petit journal" pour leur porter des coups alors qu'ils sont escortés par le service de sécurité.
De retour en plateau, Yann Barthès revient sur les réactions officielles du parti suite à cette agression. D'un côté, Marine Le Pen ne condamne pas ces dérapages et accuse le "Petit Journal" de disposer de "perches de 15 mètres" qui permettent d'espionner les gens. Bruno Gollnisch, lui, a affirmé n'avoir "aucune espèce de remord" tandis que Bruno Clavet, candidat FN dans le troisième arrondissement de Paris a regretté sur Twitter l'attitude des militants qui "auraient dû frapper plus fort"... puremedias.com vous propose de découvrir ces images.