Arrêté puis expulsé du Maroc. Lundi soir, Martin Weill, le globe-reporter du "Petit Journal" devait être en duplex depuis le pays d'Afrique du nord avec Yann Barthès sur Canal+, pour parler de l'homophobie dans le Maghreb, et plus précisément d'une vidéo dans laquelle deux Marocains homosexuels se font lyncher. Mais le reportage ne s'est pas passé comme prévu et le journaliste était finalement sur le plateau de l'access de la chaîne cryptée.
Revenu en France, Martin Weill a raconté les circonstances du reportage dans la ville de Beni Mellal où ont eu lieu les agressions. Après avoir filmé quelques images d'illustration, des habitants ont dénoncé sa présence aux forces de l'ordre et un policier est venu l'interpeller, ainsi que son équipe afin de vérifier leurs passeports. "Est-ce que vous avez contacté le ministère de la Communication à Rabat ?", a demandé le Marocain. Ce à quoi le reporter de 28 ans a répondu : "Vous savez bien comment ça se passe les journalistes ici travaillent sans autorisation, parce qu'on ne les obtient jamais."
Alors que la caméra tournait toujours, posée sur la banquette avant de la voiture de l'équipe de Canal+, le représentant de l'ordre de Beni Mellal lui redemande s'ils ont les autorisations de tournage. "Donc, vous nous donnez la caméra, on va vous amener vers la préfecture", a décidé le policier par la suite, avant d'embarquer les journalistes. Sur le plateau, Martin Weill a expliqué la complexité et l'attente de plusieurs semaines pour avoir des autorisations de filmer, avant de revenir sur les dernières heures, non filmées, de son expulsion du Maroc. puremedias.com vous propose de revoir les images de l'arrestation du journaliste et de son équipe. A noter qu'hier soir, "Le Petit Journal", produit par Bangumi, a été suivi par 1,24 million de téléspectateurs, soit 4,9% du public, selon Médiamétrie.