Est-ce l'ultime épisode de l'affaire des images de la Casa Nostra ? Hier, "Le Petit Journal " a répondu à Jeffrey Schinazi, l'avocat de Dimitri Mohamadi, le patron du restaurant. La veille, sur le plateau de "C à vous", l'avocat et son client avaient annoncé qu'ils allaient poursuivre Canal + en justice. "On aurait pu l'appeler l'affaire sordide car elle est sordide. Mais nous l'appellerons désormais l'affaire craspouille", a annoncé Yann Barthès en ouverture de l'émission, évoquant la "guerre médiatique" dans laquelle se sont lancés le restaurateur et son avocat.
Dans "C à vous", le restaurateur a une nouvelle fois tenté de minimiser son rôle dans la vente de ses images de vidéosurveillance à des journalistes britanniques pour 50.000 euros. Attaqué directement pour son manque de professionalisme, Yann Barthès a choisi de répondre point par point aux dires de Dimitri Mohamadi. Non sans se moquer d'abord de la vidéo de présentation qu'on peut trouver sur le site de son avocat.
Alors que "Le Petit Journal" avait diffusé les images floutées et n'avait pas révélé les noms des participants à la discussion lors de la première diffusion de la vidéo, il a choisi cette fois de tout montrer. "Je n'ai été témoin de rien" disait le patron du restaurant. Or, on le voit sur toutes les images, en train de montrer la vidéo de surveillance sur son téléphone, tout sourire. "C'est une vidéo truquée et montée", avait aussi accusé le patron du restaurant. "C à vous" n'avait pas les images nécessaires à prouver au patron qu'il était bien là et qu'il a assisté à toute la transaction. "Nous, on les a", a annoncé Yann Barthès avant de diffuser la séquence dans son ensemble. Une séquence dans laquelle Dimitri Mohamadi apparaît en permanence.
Le journaliste qui a filmé ces images en caméra cachée, Djaffer Ait Aoudia, silencieux depuis son passage dans l'émission, est pointé du doigt par le patron et l'avocat. "Le Petit Journal" a tenté de le faire venir en plateau. Après des hésitations, il a finalement décidé de ne pas venir "pour ne pas alimenter cette polémique stérile." Dans un mail, il écrit "Que l'on me reproche d'avoir pu inciter le patron de la Casa Nostra à vendre ses images de vidéosurveillance dépasse l'entendement. (...) Faut-il signaler qu'une enquête, menée en caméra cachée, implique des procédés que l'on peut discuter, certes, mais qui ne font pas du journaliste un complice ?". "C'est sa version", a conclu Yann Barthès, visiblement pressé d'en finir avec cette histoire. puremedias.com vous propose de découvrir la séquence.