Une boulette épinglée par le CSA ! Dans l'édition du "20 Heures" de TF1 du 22 novembre 2017, Gilles Bouleau avait proposé un reportage intitulé "Rencontre, ces surdiplomés qui prennent la tangente" et consacré aux cadres qui choisissent de se reconvertir professionnellement. Pour contextualiser le sujet, des archives de l'INA datées des années 1970 avaient été proposées dans le reportage. Sur ces images, un certain Pierre, présenté comme un jeune homme qui a quitté Grenoble pour élever des moutons en Ardèche, était apparu à l'écran. "Travailler à la chaîne, ce n'est pas forcément agréable non plus. Ici, on s'y retrouve, on est bien. C'est tout simplement la vie, ça nous fait vivre, ça fait vivre nos bêtes. On a un équilibre à travers ça", avait témoigné le jeune homme.
Sauf que ce témoin s'était révélé être Pierre Conty, autrement surnommé "le tueur fou de l'Ardèche". Le 24 août 1977, après le braquage d'une banque avec deux complices, l'homme avait en effet commis un triple meurtre. Il s'était ensuite évanoui dans la nature. Condamné à mort par contumace en 1980, Pierre Conty, qui aurait 71 ans s'il est toujours vivant, n'a jamais été retrouvé. La direction de TF1 avait alors affirmé que cette séquence, tournée trois ans avant le triple meurtre, avait été utilisée parce qu'elle était "emblématique du retour à la terre" choisi par certains cadres. La chaîne avait néanmoins promis d'être plus vigilante à l'avenir. puremedias.com vous propose de revoir la séquence.
Mais, saisi par les téléspectateurs, le CSA a examiné la séquence et est intervenu auprès de TF1 : "Le conseil a observé que (...) la chaîne avait diffusé les images d'un individu auteur d'un triple homicide, condamné à mort par contumace, dont l'histoire avait connu un large retentissement médiatique à la fin des années 1970". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a estimé que "la diffusion de ces images n'était pas appropriée". Ainsi, le gendarme de l'audiovisuel a considéré que "cette exposition était constitutive d'un manque de rigueur" et a rappelé "aux responsables de la chaîne leurs obligations déontologiques."