Il aura fallu plus de 24 heures après la fin du scrutin pour que l'UMP trouve son nouveau président. Avec 50,03% des voix et 98 bulletins d'écart, Jean-François Copé a été élu à la tête du parti de droite face à François Fillon. Une victoire et de nombreuses petites polémiques qui font la Une de la presse française depuis hier. "Chaos à l'UMP" titrait hier Le Monde dans sa nouvelle formule. "La Foire du Trône" ironise aujourd'hui Libération.
"Une victoire, mais à quel prix !" souligne ce matin Le Parisien / Aujourd'hui en France. La presse régionale n'est pas en reste : "Grand-guignol à l'UMP" pour La Marseillaise, "UMP : le grand cafouillage" pour L'Est Républicain hier et "Scénario catastrophe pour l'élection à l'UMP" pour le Courrier Picard. Mais ce n'est pas forcément en France que l'on trouve les titres les plus assassins envers l'élection perturbée du nouveau président de l'UMP.
Le quotidien espagnol El Pais, réputé pour être de gauche, titre en effet sur son site internet "Le xénophobe Copé remporte dans le chaos les primaires de la droite française". Un titre néanmoins plus tempéré ce matin. Lorsque l'on clique sur l'article, le terme "xénophobe" laisse désormais place à "populiste". Néanmoins, l'article du quotidien espagnol ne fait aucun cadeau au déroulement de cette élection interne.
El Pais ne passe ainsi pas par quatre chemins pour qualifier les heures qui ont suivi la fermeture des bureaux de vote de "chaos" et même comme "l'un des épisodes les plus fous de la Vème République". Quant à Jean-François Copé, il est présenté par El Pais comme "le représentant d'une droite sans complexes, populiste et xénophobe". François Fillon, son rival durant cette élection n'a droit qu'à des propos rapportés et aucune description de sa politique. Depuis la publication d'El Pais hier soir, les internautes - et principalement les opposants de Jean-François Copé - n'hésitent pas à relayer ce titre et à évoquer l'"UMPFN"...