Une héroïne transsexuelle au coeur de la nouvelle série de TF1 ! Ce soir, la Une diffuse le pilote en deux parties de "Louis(e)", une nouveauté signée Fabienne Lesieur et Thomas Perrier. Pour incarner Louise, ce personnage transsexuel, la chaîne et la production ont jeté leur dévolu sur Claire Nebout, vue dernièrement dans "La vie devant elles" et "Capitaine Marleau" sur France 3. A ses côtés, les téléspectateurs retrouveront Helena Noguerra ("L'Arnacoeur", "Fiston") et Jean-Michel Tinivelli ("Alice Nevers, le juge est une femme").
Et dès les premières minutes du pilote diffusé ce soir, la transsexualité est au coeur de la série : sept ans après avoir quitté le domicile familial, Louise revient s'installer en face du domicile de son ex-femme, le jour de l'anniversaire de leur jeune fils Sam. Et de là se pose le premier obstacle de la nouvelle vie de l'ex-Louis : être accepté par son ex-femme... et ses enfants. Ainsi, dès le premier épisode, Louise - qui officie dans un hôpital - se retrouve confrontée à sa fille, sans que celle-ci ne sache qu'elle se confie à un parent.
Dans l'ensemble, la quasi-totalité de ce premier épisode tourne autour de l'acceptation de la transsexualité d'un proche, sur fond de petite guerre entre parents séparés. La transsexualité en est même parfois accessoire. L'ensemble est toutefois traité sans caricature, avec bienveillance, parfois trop. Mais celle-ci est moins présente dans le deuxième épisode, où le ciel se noircit pour Louise qui doit cette fois faire face à la transphobie et à certaines absurdités de l'administration lors d'un dépôt de plainte avec une carte d'identité au nom de Louis.
Dans l'ensemble, "Louis(e)" est globalement plus proche des fictions habituelles de TF1 que d'un "Transparent", la série américaine d'Amazon qui aborde la transsexualité de manière plus franche. Ainsi, si la nouvelle série de TF1 ne bouleverse pas les codes des fictions occupant habituellement cette case du lundi soir, elle a le mérite de faire évoluer le genre en abordant une thématique jusqu'ici peu évoquée - et surtout sans tomber dans les clichés grâce à un jeu d'acteur en douceur de Claire Nebout. A voir désormais sur la durée si "Louis(e)" saura convaincre sans tomber dans le répétitif ou le cliché.