Mourir peut attendre... jusqu'en novembre ! Dans un communiqué publié en fin de journée, les studios Universal et MGM ainsi que les producteurs de la franchise James Bond, Michael G. Wilson et Barbara Broccoli, annoncent que la sortie du prochain volet de la saga, intitulé "Mourir peut attendre", est décalée. Attendu dans les salles du monde entier le mois prochain, et notamment en France le 8 avril, le retour de Daniel Craig dans le costume du plus célèbre agent secret du monde n'aura finalement lieu qu'en novembre.
Les producteurs assurent que cette décision a été prise "après une longue réflexion et une évaluation approfondie du marché international du cinéma". Elle intervient alors que des fans de la saga avaient justement appelé en début de semaine à ce que la sortie soit décalée. En cause, évidemment, l'épidémie de coronavirus qui paralyse de plus en plus de pays, où les déplacements sont limités et où les cinémas se vident.
"Mourir peut attendre" n'est pas le premier film à subir ce sort, mais il est indéniablement le plus médiatisé. Hier, la sortie de "Miss" a ainsi été décalée, et il y a fort à parier que d'autres longs-métrages subiront le même sort. Les producteurs de cinéma sont en effet tiraillés entre la volonté de sortir à la date prévue les films dont ils assurent parfois la promotion depuis plusieurs mois, et la crainte que les spectateurs ne se déplacent par pour les découvrir par peur d'être contaminés.
En Chine, plus gros marché cinématographique mondial, environ 70.000 cinémas sont fermés depuis plusieurs semaines déjà, et la Corée du sud, l'Italie et le Japon, troisième plus gros marché mondial, commencent à leur tour à être affectés par le virus. Certains analystes envisagent une perte de revenus globale d'au moins 5 milliards de dollars à l'international pour l'industrie cinématographique.