Il n'y a pas qu'Emmanuel Macron qui fait des Facebook Live. Ce matin, les sièges du Parti de gauche et de la France insoumise, ainsi que le domicile parisien de Jean-Luc Mélenchon, étaient perquisitionnés par les forces de l'ordre dans le cadre de deux enquêtes préliminaires. La première est relative à l'emploi d'assistants parlementaires européens. Les enquêteurs veulent savoir si des fonds européens destinés à l'emploi d'assistants d'eurodéputés ont été utilisés pour rémunérer des collaborateurs du parti politique. Dans la seconde enquête, la Commission nationale des comptes de campagne a signalé au Parquet de Paris de possibles irrégularités dans les comptes de la campagne présidentielle de 2017 de Jean-Luc Mélenchon.
Ainsi, ce mardi, en pleine perquisition, Jean-Luc Mélenchon a décidé de filmer en direct son domicile avec l'application Facebook Live, en présence des forces de l'ordre qui fouillaient son appartement. "J'ai une drôle de tête, parce que je fais l'objet d'une perquisition depuis 7h du matin chez moi, ainsi qu'au siège du parti. Il y a plein de monde chez moi. Vous voyez ma maison. Depuis 7h du matin, la perquisition. Toute la maison est remplie de gens. S'il vous plait, dites partout que ceci est naturellement un acte politique. C'est une agression politique", a expliqué face à son téléphone le député des Bouches-du-Rhône
Détaillant les raisons de la présence de la police à ses internautes, Jean-Luc Mélenchon n'a pas apprécié qu'un membre des forces de l'ordre l'ait touché durant sa prise de parole : "Ne me touchez pas ! Vous n'avez pas le droit de me toucher ! Personne ne me touche, ma personne est sacrée. Je suis parlementaire. Pour vous en convaincre... C'est moi Mélenchon avec mon écharpe tricolore". Le député a assuré haut et fort "n'avoir peur de personne" : "Ces gens-là peuvent envahir ma maison, mes locaux, mon parti. Ils ne me font pas peur !"
"On m'a pris mon téléphone et on l'a fouillé. Mon ordinateur. J'espère que vous ne m'avez pas écrit des lettres d'amour. Toute ma maison a été fouillée pour ça. C'est une agression politique. Demandez si le président Macron va faire l'objet d'une perquisition chez lui alors qu'il y a aussi une enquête préliminaire sur son compte", a ajouté Jean-Luc Mélenchon. Avant de conclure : "Il ne me reste qu'une chose. Ma dignité de parlementaire. Voilà ce qu'est le macronisme". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.