C'est une séquence qui n'est pas passée inaperçue cette semaine dans "La France a un incroyable talent" sur M6. En toute fin d'émission, une candidate australienne nommée Béatrice McQueef et gynécologue de son état a livré sur scène une performance artistique pas comme les autres. Elle a en effet joué l'air de "Frère Jacques" à la flûte avec son vagin. Un certain nombre de précautions avait été prises en direction du jeune public : Karine Le Marchand avait fait évacuer les enfants de la salle des auditions et à l'antenne, la séquence avait été en partie dissimulée par un smiley "chat" et déconseillée aux moins de 10 ans. Mais sur les réseaux sociaux, certains téléspectateurs ont jugé que cette performance n'avait pas sa place dans un divertissement à vocation familiale.
Interrogée par nos confrères de "20 minutes", Déborah Huet, la directrice des programmes de Fremantle, société qui produit "La France a un incroyable talent", s'est justifiée sur ce choix de programmation. La professionnelle souligne que ce n'était pas la première fois que les jurés faisaient face à un candidat utilisant ses parties intimes lors d'un show : en 2015, l'artiste peintre Brent Ray Fraser avait utilisé son pénis comme un pinceau pour réaliser un portrait de Gilbert Rozon.
Concernant l'Australienne joueuse de flûte, Déborah Huet révèle qu'elle était en discussion avec elle depuis 2019 pour la faire venir dans le show de M6, mais que la crise sanitaire liée au Covid-19 en a décidé autrement. "En tant que producteur, on prend toutes les précautions... C'est la même chose pour des performances de fakir un peu trash", assure-t-elle à "20 minutes", en soulignant travailler de pair avec une équipe de psychologues pour savoir où placer le curseur.
Ainsi, la fameuse séquence a été diffusée à dessein une fois que les vacances scolaires de la Toussaint étaient terminées. Et la productrice de "La France a un incroyable talent" de révéler : "On a édulcoré au maximum au montage pour garder le côté humoristique et décalé avant tout !". "L'art, c'est subjectif, se plaît à rappeler Déborah Huet en conclusion. N'importe quelle performance déclenche des émotions, c'est normal".