Une semaine plus tard, Nicolas Fresco revient sur la polémique. Vendredi 24 mars, celui qui délivre chaque semaine son billet "L'influencé" dans "Quotidien" s'était penché sur deux créatrices : Polska et Tootatis. Il tournait en ridicule les deux jeunes femmes qui affichaient en vidéo leur engagement contre la réforme des retraites. Par exemple, en critiquant leur slogan "les formes contre la réforme" ou en suggérant que les deux jeunes femmes seraient célèbres pour "s'être fait recaler d'un resto à cause de leur décolleté plus profond que le trou de la sécu". En clair, les deux influenceuses n'auraient pas été légitimes dans leur rejet de la réforme des retraites.
Prise pour cible, l'influenceuse Polska s'était défendue dans un message partagé sur les réseaux sociaux. "Je vais m'intéresser directement à toi Yann Barthès parce que je ne connais pas le nom de ton chroniqueur aux cheveux gras. Donc Yann Barthès, toi, à ton grand âge, je suis allée vérifiée tu as quand même 48 ans. Donc à 48 ans tu trouves ça toujours normal qu'en 2023 on puisse toujours faire des chroniques qui passent à la TV devant des centaines de milliers de personnes, hyper sexistes et hyper misogynes ? Et ce n'est pas parce que c'est sous couvert d'humour que ça passe mieux hein (...) Au lieu de parler de l'acte de manifester en lui-même, vous vous êtes arrêtés aux faux ongles et à un décolleté", s'était agacée la créatrice de contenu.
Depuis cette chronique, les deux influenceuses ont été reçues un peu partout, notamment sur le plateau de "Touche pas à mon poste" ou sur BFMTV, où Polska avait déclaré être une "pétasse engagée".
Une semaine plus tard, donc, Nicolas Fresco a pu faire une mise au point. "La semaine dernière j'ai parlé avec second degré de la présence de deux influenceuses dans une manifestation contre la réforme. Des propos qui m'ont été reprochés à la fois sur la forme, probablement maladroite, mais aussi sur le fond en affirmant que je remettais en cause la légitimité de l'engagement de ces influenceuses". Des accusations qu'il a ensuite réfuté. "(On a affirmé) que je mettais en cause la légitimité de l'engagement de ces influenceuses, ce que je n'ai pas fait", a assuré le chroniqueur hebdomadaire.
A ses yeux, la polémique a au moins eu le mérite de soulever des enjeux : "Derrière les influenceurs, le buzz et les filtres il y avait également des opinions, une vraie influence et des personnes dont on attend un engagement". Certainement frileux à cause de la polémique de la semaine passée, Nicolas Fresco est resté plutôt sobre pendant sa présentation. Mais en pointe, il s'est permis une petite pique : "La semaine prochaine on reprendra notre revue habituelle avec du second degré et surtout des cheveux bien gras".