Une nouvelle pièce dans la machine. Dimanche, une tribune signée par 150 influenceurs a été publiée dans le "Journal du dimanche". En bas de page, des créateurs aux noms connus comme Squeezie, Cyprien, Dr Nozman ou Enjoy Phoenix. Sauf que. Dès la parution du texte préparé par l'Union des métiers de l'influence et des créateurs de contenu (UMICC), le public s'agace sur Twitter.
Les tensions se cristallisent autour d'un tweet de BFMTV en particulier, qui a partagé un article intitulé "Squeezie, Natoo, McFly: 150 influenceurs demandent aux députés de ne pas 'casser leur modèle'". Ce message vu 34,5 millions de fois (!) a été vastement commenté. Les internautes n'ont pas apprécié cette prise de position. "L'indécence", "ils abusent", "ils ne se sont pas exprimés sur le mouvement social en cours"... Un début de polémique a éclaté.
Certains influenceurs ont dans la foulée annoncé se désolidariser du texte. C'est le cas de Squeezie qui juge la tribune "très maladroite" et explique avoir signé la tribune sans l'avoir lue. D'autres, comme Cyprien, disent ne même pas l'avoir signée et ignorer comment leur nom est arrivé là. Face à une vague de désolidarisation des signataires, l'UMICC a d'ailleurs pris la parole pour éclaircir la visée du texte et expliquer que sa position n'est pas antirégulation des créateurs de contenus. Malgré tout, plusieurs signatures ont disparu du texte encore consultable sur le "JDD". Les 150 signataires ne sont plus que 100.
Tous les influenceurs n'ont pourtant pas choisi de quitter le navire. D'autres affrontent la polémique de face, c'est le cas de la créatrice Enjoy Phoenix. Dans une story partagée ce mardi 28 mars sur Instagram, elle blâme BFMTV pour cette échauffourée.
"Le scandale qui vient d'éclater est simplement dû au fait que BFMTV a posté un article reprenant des termes "pute à clique" de la tribune, en faisant passer cette dernière comme une protestation", explique l'influenceuse beauté. "Concernant ceux qui se sont désolidarisés de cette tribune, je pense qu'ils ont cédé à la panique du bad buzz (...) Je ne céderai pas sous la pression de ceux qui se permettent de remettre en question le travail de dizaines de personnes pour réguler le milieu, depuis des mois, sous prétexte qu'ils se content de véhiculer des fakes news d'un article de BFMTV", critique Marie Lopez, de son vrai nom.
La créatrice n'est pas la seule à s'attaquer à BFMTV. Le streameur gaming Sardoche connu pour sa virulence qualifie également le titre de "putaclick" avant de qualifier BFM de "torchon fouteur de merde". Contactée, la chaîne ne souhaite pas commenter ces attaques.