Elle n'y va pas de main morte. Hier, dans "C'est encore nous !" sur France Inter, Charline Vanhoenacker a consacré son billet du jour aux révélations hier de la cellule investigation de Radio France, avec le consortium de médias Forbidden Stories. Ils ont dévoilé qu'une entreprise israélienne fabriquait des fausses informations à la demande de clients. Ces sujets ont notamment été diffusés sur BFMTV par l'un de ses journalistes phare, Rachid M'Barki.
"Le présentateur des journaux de la nuit glissait des infos destinées à redorer l'image d'un général soudanais ou d'un oligarque russe. Il prétend qu'il n'a pas été payé pour ça. C'était pour rendre service à l'intermédiaire français de cette officine à fake news", a débuté Charline Vanhoenacker. Et de blaguer : "C'était pour rendre service ! C'est le Jawad du journalisme ! Il hébergeait des fausses infos dans son journal".
La comique a estimé que "c'était une attaque terrible au métier" : "Vous vous rendez compte ? A côté de ce type, Laurent Delahousse devient Albert Londres ! Entre les sociétés qui fournissent des sujets clés en main et Chat-GPT, le recrutement des journalistes, ça devient très délicat". "Des sujets ont été diffusés à l'antenne sans être vérifiés... Attendez... Ca veut dire que tous les autres sujets que diffuse BFM sont vérifiés ? Est-ce que quelqu'un a vérifié ça ?", s'est-elle moquée de la chaîne info.
"On voit tellement d'infos défilées que ces brèves cheloues passaient inaperçues. Sur BFM, tu te retrouves vite noyé entre le témoignage de la femme du boulanger de Pierre Palmade et l'interview du dernier expert en climat des virus en Ukraine", a poursuivi Charline Vanhoenacker. Et d'insister : "Là, c'est grave. Tous les complotistes qui passaient leur temps à dire que les chaînes infos relayent des fake news, ils vont pouvoir dire qu'ils avaient raison".
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Elle est revenue sur l'agence israélienne : "Fabriquer des fake news est devenu un métier. Cette officine a été créée par des anciens du Mossad et de l'armée israélienne. Passer de l'élite de l'espionnage à pigiste sur BFM, je ne sais pas si on peut appeler ça un plan de carrière". "Surtout qu'on découvre un montage complexe avec des intermédiaires, des dirigeants difficiles à identifier, des sommes d'argent en liquide... On est en droit de s'attendre à des sujets explosifs ! Et on finit avec une séquence de deux minutes sur la vente de yachts à Monaco", a enchaîné la blagueuse de France Inter. Et de conclure : "On s'attend à voir un 'James Bond' et c'est un reportage de France 3 Auvergne". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.