Cas d'école. Ce mercredi, l'invité principal de la matinale de France Inter était Richard Ferrand. Le président de l'Assemblée nationale et président du comité de campagne d'Emmanuel Macron, a été questionné sur le projet présidentiel de son candidat dans la perspective d'un potentiel second mandat. Il a notamment été interrogé sur la proposition du président-candidat qui ambitionne d'augmenter la rémunération des professeurs qui accepteraient d'accomplir des missions supplémentaires. "Quelles seront les nouvelles missions qui seront demandées aux profs ?", s'est demandé Nicolas Demorand, avant que Richard Ferrand ne se lance dans une longue démonstration et ne cite des exemples précis.
"L'idée, c'est de généraliser cette offre, pour le bien de nos enfants", a résumé le responsable politique, qui a notamment déploré que Thomas Legrand ait dit "des choses justes, mais partielles" sur l'éducation, dans son édito politique diffusé un peu plus tôt. Ce qui a amené quelques secondes plus tard cette réflexion ironique de Nicolas Demorand : "Ca aurait été utile une campagne !".
Une allusion au choix d'Emmanuel Macron de se déclarer candidat au début du mois de mars et de ne pas débattre avec ses concurrents. Le chef de l'Etat a à peine plus d'un mois pour présenter son projet aux Français, lui qui est également en première ligne sur le dossier ukrainien en tant qu'actuel président du Conseil de l'Union européenne.
Mais cette remarque du journaliste a déplu à Richard Ferrand, lequel ne s'en est pas privé pour le lui faire remarquer. "Qu'est-ce-que je suis en train de faire avec vous, M. Demorand, si ce n'est expliquer ? Qu'est-ce-que je fais dans les réunions publiques ? Nous avons expliqué tout cela ! Nous faisons campagne, pardon !", s'est-il énervé.
Alors que Léa Salamé exprimait à son tour son scepticisme, l'invité de la matinale a lancé au micro de France Inter : "Si vous voulez, je rentre chez moi...". La co-présentatrice du "7/9" a alors rappelé qu'Emmanuel Macron avait annoncé "trois ou quatre réformes en une phrase", ce qui n'aide pas à la pédagogie. Les échanges se sont ensuite poursuivis de manière courtoise ; Richard Ferrand reconnaissant un manque dans le "travail d'explicitation" en raison de la forte actualité. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.