En avril prochain,"Titanic", le célèbre film de James Cameron fera son retour dans les salles dans une version restaurée et convertie en 3D, à l'occasion du centenaire du naufrage le plus célèbre au monde.
Il y a quelques jours, James Cameron a présenté en avant-première un extrait de 18 minutes. Un travail supervisé de très près par le réalisateur, sur lequel une équipe de 300 artistes ont pris part, pour un budget de 13 millions d'euros. Dans un entretien au Monde, James Cameron explique plus en détail le processus de conversion en 3D : "Il faut assigner une profondeur à chaque objet, chaque élément de chaque personnage dans chaque plan, chaque cheveu de la tête, et de façon arbitraire (...) ensuite je travaille image par image pour obtenir la profondeur adéquate. Puis il faut faire des corrections numériques, parce qu'en ajoutant de la profondeur on perd certains détails. Et nous avons aussi refait un master numérique très haute définition du film, qui donne une image particulièrement nette. C'est la seule manière, sans compromis, d'envisager la conversion, pour obtenir le même résultat que si on avait tourné en 3D."
Le réalisateur du film le plus piraté de l'histoire, "Avatar", avoue également avoir connu quelques difficultés pour ce projet inédit : "Dans la scène où Rose et Jack échangent un billet, à l'arrière-plan, il y a une table avec une lampe qui est floue en 2D mais, en 3D, comment faire ? Compresser la profondeur pour éloigner la table de nos yeux ? Un réalisateur doit concentrer l'attention sur l'action principale, mais la 3D complique ça. Heureusement que je filme avec un sens de la profondeur (...) donc l'adaptation en 3D est plus naturelle." Il reconnait aussi s'être parfois trompé : "La première erreur a été de convertir tous les plans en 3D. Ainsi pour voir le bateau en entier d'un bout à l'autre, il faut être à environ 300 mètres et, à cette distance, vous ne voyez pas l'angle de parallaxe, donc cette image-là ne doit pas être en 3D." Un travail titanesque que l'on a hâte de découvrir dans les salles.