La colère de l'ancien journaliste. Vendredi 22 septembre 2023, Europe 1 a relayé une information sur son site web déclarant qu'Aymeric Caron, député du 18e arrondissement de Paris, se serait introduit de force hier matin dans une école maternelle de Versailles afin d'y déposer sa fille en retard. Selon la radio, la directrice de l'enceinte scolaire aurait alerté la police, qui s'est rendue sur place. Il s'agirait du troisième incident de ce type depuis le début de l'année, relève la station.
Dans un premier temps, Aymeric Caron a rédigé hier un long tweet pour réagir à la publication de cette information, estimant "cette accusation ridicule" et considérant que "le traitement qui en est fait" a un but, "le nuire politiquement". S'il a confirmé être arrivé quelques minutes de retard à l'établissement scolaire, il a expliqué avoir préféré accompagner sa fille dans sa classe car une encadrante avait souhaité qu'elle attende dehors, "avec d'autres enfants retardataires", alors qu'il "pleuvait des cordes".
En revanche, il a confié avoir découvert dans la presse "que la police aurait été appelée" et "qu'elle se serait déplacée" : "Pour quel motif ? M'arrêter ? Me verbaliser ? Relever des empreintes ?". "Je suis un père comme les autres : il m'arrive, le matin, d'avoir deux ou trois minutes de retard lorsque j'emmène mon enfant à l'école. Mais pour quel autre père aurait-on fait déplacer la police pour un tel motif ?", s'est-il demandé. Et d'ajouter : "Je relève surtout qu'il est inadmissible qu'une école, une mairie, l'Éducation Nationale, fassent étalage dans la presse d'un événement couvert par le respect de la vie privée, notamment celle d'une enfant, qui se retrouve la victime de cette immonde polémique".
Dans un second message, il a ciblé hier la station Europe 1 dans laquelle il a travaillé de 2009 à 2011, en étant notamment joker de Marc-Olivier Fogiel à la matinale, puis remplaçant de Jean-Marc Morandini au "Grand direct des médias". "Dire que j'ai travaillé à Europe 1... C'était avant que cette radio ne tombe aux mains de Bolloré et de l'extrême-droite, bref une belle bande de guignols", a-t-il balancé. Et d'ajouter : "Tout est faux dans ce que vous écrivez à part, paraît-il, l'appel à la police que je n'ai pas eu le bonheur de croiser. Dommage".
Il a alors été interpellé par Fabrice Lafitte, représentant du personnel à Europe 1, qui a travaillé avec Aymeric Caron au sein de la station : "Je te demande de modifier tes propos : qualifier Europe 1 d'extrême-droite. C'est diffamatoire et puni par le Code Pénal". Ce à quoi le député de la Nupes a répondu : "Je te réponds parce que nous avons été amis mais je ne retire pas un mot. Ce qui est diffamatoire, c'est votre article lamentable. Les avocats étudient d'ailleurs le dépôt d'une plainte. A mon époque, les journalistes vérifiaient les infos avant de les publier. En commençant par appeler les principaux concernés".