Le bilan est lourd. Au total, 121 journalistes ont été tués dans le monde pour l'année 2012 contre 46 l'an dernier. C'est en tout cas le macabre bilan dressé par la Fédération internationale des journalistes (FIJ) lundi.
Ce n'est pas une surprise : au premier rang des pays les plus léthaux pour la profession arrive la Syrie avec 36 morts rien que pour le territoire. Une performance par rapport au lauréat de l'an dernier : le Pakistan était le pays le plus dangereux avec 7 morts sur son territoire. Blessée en Syrie en février dernier, Edith Bouvier, journaliste au Figaro, témoignait de la radicalité des combats et de l'aspect aveugle des frappes gouvernementales de Bachar Al-Assad. Pour l'année 2012, la Syrie est suivie par la Somalie (18 journalistes morts), le Pakistan et le Mexique, ex-aequo sur la troisième place du podium funèbre avec 10 décès chacun.
Le président de la FIJ, Jim Boumelha, voit dans cette hausse "une nouvelle preuve accablante contre les gouvernements, qui font semblant de prôner la protection des journalistes mais ne font rien pour arrêter les meurtres dont ils sont victimes".