Le tribunal correctionnel de Bordeaux a relaxé aujourd'hui Fabrice Lhomme, Fabrice Arfi, Hervé Gattegno, Edwy Plenel et Franz-Olivier Giesbert, dans le volet des écoutes de l'affaire Bettencourt. Les cinq journalistes étaient poursuivis pour "détention et diffusion de documents portant atteinte à l'intimité de la vie privée" pour avoir publié les enregistrements de Liliane Bettencourt, faits clandestinnement par l'ex-majordome de la milliardaire, Pascal Bonnefoy, en 2009 et en 2010. Ce dernier a également été relaxé.
Ces conversation avait été révélées dans Médiapart dans un article signé par les enquêteurs Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi et dans "Le Point" par Hervé Gattegno. Ces trois journalistes ainsi que les directeurs de ces deux publications, Edwy Plenel et Franz-Olivier Giesbert, étaient poursuivis pour "détention et diffusion de documents portant atteinte à l'intimité de la vie privée".
Le tribunal a estimé que ces enregistrement n'avait pas porté atteinte à Liliane Bettencourt, puisque Pascal Bonnefoy n'en avait tiré aucun profit. Au contraire, le juge a même estimé qu'il s'agissait d'un "acte socialement utile" puisqu'ils avaient permis de révéler les abus dont Liliane Bettencourt était victime. Les journalistes risquaient un an de prison et 45.000 euros d'amende.