Affaires DSK : "Ne soyons pas des chiens" lance Gérard Carreyrou aux journalistes
Publié le 16 novembre 2011 à 13:32
Par Julien Bellver
Le journaliste de France Soir demande à la presse à un peu de calme à propos des révélations multiples sur le passé de Dominique Strauss-Kahn. Et rappelle dans son édito "le syndrome Bérégovoy".
Gérard Carreyrou, journaliste à France Soir. Gérard Carreyrou, journaliste à France Soir.© Abaca
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Le climat autour des multiples rebondissements des affaires Dominique Strauss-Kahn est en train de devenir de plus en plus délétère. Après la contre-attaque médiatique des avocats du couple ce matin sur les ondes, une autre voix se fait entendre. Celle de Gérard Carreyrou, dans les colonnes de France Soir. Le journaliste du quotidien - qui n'a jamais été avare en articles sur le sujet - tire la sonnette d'alarme. "Il me semble que nous devrions faire preuve de retenue et de responsabilité" écrit-il, rappelant qu'il n'y a "aucune raison de douter de la justice" à propos des développements de l'affaire du Carlton de Lille.

"La folie suicidaire, irrépressible"

Carreyrou dénonce "le viol du secret de l'instruction", qui permet chaque jour de nourrir de nombreux papiers à charge dans la presse. Ce matin, ce sont par exemple L'Express et Le Nouvel Observateur qui consacrent leur Une à "la double vie" de Dominique Strauss-Kahn. "Ils ont droit comme tout le monde au respect de leur vie privée. Les spécualtions sur un éventuel divorce du couple sont donc déplacées" écrit-il. En rappelant le destin de "cet homme brisé, tombé de si haut, presque à l'Elysée et voué aux gémonies". Gérard Carreyrou en appelle à la responsabilité des médias, en osant un parallèle avec le destin tragique de Pierre Bérégovoy :"La folie suicidaire, irrépressible, peut saisir parfois celui qui ne voit pas d'autre issue. Ne soyons pas des chiens, la loi de Lynch n'est pas une tradition française".

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